D’abord déroutant, l’ouvrage se révèle à la lecture jubilatoire. Signac et les Indépendants n’est pas la monographie de Paul Signac que le titre pourrait laisser espérer, ni même un livre sur les relations que le peintre entretint avec le Salon des Indépendants, dont il fut le président, pendant cinquante ans.
Signac et les Indépendants fait la chronique du bouillonnement artistique et idéologique qui entoura le salon, de sa naissance en marge du Salon officiel en 1884 jusqu’aux comptes rendus amusés d’Apollinaire dans L’Intransigeant. Conçu à l’image d’Avant du tub, Opus 176 (1888), tableau de Signac reproduit en couverture, le catalogue enchaîne les articles comme autant de touches de couleur. Les analyses d’œuvres sautillent de Monet à Kandinsky, en passant par Eva Gonzalès et Feininger, des vrais « Indépendants » (Luce, Vallotton…) à ceux qui ne le sont pas moins (Pissarro, Morisot…). Incisifs, nombre d’essais sont inspirés, à l’instar de celui sur « Les femmes artistes dans les premières années du Salon ». Le tout servi par plus de 500 illustrations, peintures, gravures et affiches, témoignant du rôle décisif des « indépendants » à l’orée du XXe siècle.
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Signac et les Indépendants
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Signac et les Indépendants