Depuis leur création au XVIIe, les Manufactures nationales des Gobelins n’ont jamais cessé de faire tomber des œuvres de leur métier à tisser.
Historiquement asservie à l’art de la peinture, cette technique ancestrale a véritablement gagné son autonomie dans les années 1960. À cette époque, des œuvres significatives sont commandées pour les manufactures afin d’enrichir le patrimoine français. Et à Picasso, Calder, Le Corbusier d’imaginer des « cartons ». Car, si les modèles des peintres du XVIIe servaient de cartons pour l’exécution des tentures, aujourd’hui le métier de peintre-cartonnier n’existe plus. Dès lors, c’est en étroite collaboration avec le lissier que l’artiste élabore la tapisserie. L’artiste se fait compositeur et le lissier en bon interprète exécute la partition. Et des compositeurs, il y en a eu : Raymond Hains, Georges Rousse, Jana Sterbak, Louise Bourgeois, pour ne citer qu’eux.
De la conception initiale à « la tombée de métier », l’auteur enrichit notre vocabulaire et raconte comment la tapisserie est devenue une pratique artistique à part entière. En plus de la redécouverte des artistes majeurs du XXe, l’ouvrage offre le luxe d’une visite privée des prestigieuses manufactures royales.
Alberte Grynpas Nguyen, Tapis/Tapisseries d’artistes contemporains, Flammarion, 200 p., 50 €.
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Quand les artistes actuels font tapisserie...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Quand les artistes actuels font tapisserie...