Giorgio de Castelfranco, plus connu comme Giorgione, se meurt. Il n’a que 32 ans mais en 1510, Venise est ravagée par la peste et sa constitution, affaiblie par la syphilis, n’y résiste pas.
Revenu pour mourir dans son village natal, il raconte son histoire dans une lettre à l’un de ses élèves qu’il a distingué pour les « gris et les violets de son travail qu’il n’a vus nulle part ailleurs ». Voici un artiste qui a connu Bellini – dont il fut l’apprenti –, Dürer, Léonard de Vinci, Titien et dont nous ne connaissons la vie que par les cinq pages que lui consacre Vasari. L’auteur, historien, a donc choisi ici de reconstituer ce qu’il ignore en mêlant le « portrait en creux » de Giorgione, dessiné à partir de ses rencontres, ses amitiés, ses amours, et l’analyse de la sensibilité exprimée dans son œuvre. Et Dieu sait si l’œuvre de Giorgione reste mystérieuse ! Le résultat nous plonge dans la splendide et luxuriante Venise des grands palais et des ateliers, confiant son immortalité au souffle de l’art. Un bonheur parfait.
Claude Chevreuil, Les Mémoires de Giorgione, éd. Le Livre de Poche, Paris, 2000.
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Les Mémoires de Giorgione
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°538 du 1 juillet 2002, avec le titre suivant : Les Mémoires de Giorgione