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« Le déménagement des réserves du Louvre à Liévin », par Jean-Christophe Castelain, sur TSF Jazz 

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 10 octobre 2019 - 405 mots

LIÉVIN

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 10 octobre 2019, Jean-Christophe Castelain, rédacteur en chef du Journal des Arts, revenait sur l’inauguration des nouvelles réserves du Musée du Louvre à Liévin, près du Louvre Lens. 

Centre de conservation du Louvre - réserves à Liévin © Architecte Rogers Stirk Harbour + Partners/Paysagiste Mutabilise Paysage et Urbanisme/Photo Joas Souza
Centre de conservation du Louvre à Liévin
© Architecte Rogers Stirk Harbour + Partners / Paysagiste Mutabilise Paysage et Urbanisme / Photo Joas Souza

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Ce n’est pas pour rien si le ministre était présent à l’inauguration des nouvelles réserves du Louvre à Liévin, bâtiment construit pas très loin du Louvre Lens et qui doit accueillir, à terme, 250 000 œuvres actuellement disséminés dans 67 lieux différents. D’abord, le bâtiment est beau : on aurait pu s‘attendre à un entrepôt en tôle ondulée et, en réalité, c’est un vaste bâtiment de béton, semi enterré avec un toit végétalisé. 

Le sujet mérite qu’on s’y attarde car ces nouvelles réserves répondent à trois enjeux très importants. Premier enjeu : la sécurité. Parmi les 67 lieux dont je viens de parler, il y a le Louvre, dont une grande partie des réserves sont en zone inondable, cela représente 150 000 œuvres. On se souvient qu’en 2016, le musée avait été fermé 4 jours et que les œuvres avaient commencé à être remontées dans les salles d’expositions parce que la Seine ne cessait de monter. Le deuxième enjeu touche au travail des chercheurs et conservateurs. Même si certains d’entre eux râlent un peu parce qu’ils vont être obligés de prendre le train – 1h30 par le TGV –, au final ils vont disposer d’un bel outil pour travailler sur les œuvres. Il y a même une maison d’hôtes de prévue pour ceux qui doivent rester plusieurs jours. Troisième enjeu : le développement local. Lens est l’une des régions les plus pauvres de France depuis la fermeture des mines. L’arrivée du Musée du Louvre avait déjà apporté un ballon d’oxygène que l’ouverture des réserves va amplifier. Ici il faut cependant nuancer, l’impact économique des deux équipements va prendre plus de temps que prévu. C’est l’impact symbolique qui est le plus notable. 

Le déménagement va prendre du temps, au moins quatre ans. Je l’ai dit 250 000 œuvres vont être déménagées et installées sur grandes étagères. Rien que 2020 cela représente 220 déplacements en camion. Et l’une des prouesses du chantier est que l’emplacement de chacune des œuvres a déjà été déterminé. 

Jean-Christophe Castelain

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