Denis Monfleur est un très grand sculpteur. La cause est entendue.
Elle devait être vue. Lue. Publié aux éditions Gallimard, ce catalogue, qui accompagne la splendide rétrospective que le Musée des beaux-arts de Bordeaux consacre à l’artiste (né en 1962) vient opportunément combler une lacune livresque. Si le sculpteur a bénéficié de nombreuses expositions, notamment grâce au galeriste Claude Bernard, manquait à sa reconnaissance pleine et entière un ouvrage qui pût dévoiler l’ampleur et la virtuosité de son travail – taille titanesque de la pierre, influence des aînés (Delacroix en tête), rôle désormais crucial de la couleur et de l’émaillage. Parmi les six essais approchant l’œuvre de Monfleur comme on taillerait un marbre, à force de dégrossissements et d’affinements successifs, celui de l’écrivain Éric Vuillard brille par sa sensibilité, laquelle apparente cette sculpture éruptive à une « sorte d’instantané étrange ». L’art, comme « concrétion précipitée ». Fulgurance et éternité mélangées. Sublime, donc.
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Le ciseau merveilleux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Le ciseau merveilleux