PARIS
Remis au président de la République à la fin de 2018, le rapport Sarr-Savoy préconise de restituer le patrimoine africain collecté durant la colonisation et conservé dans les musées français aux pays d’Afrique. Rédigé à la suite d’un discours d’Emmanuel Macron prononcé à Ouagadougou en 2017, ce rapport est un nouvel exemple de la place qu’occupe la culture dans la diplomatie internationale. Invité le jeudi à 8 h 15 et 8 h 45 des « Matins Jazz » sur la Radio TSF Jazz, le rédacteur en chef de L’Œil mettait en perspective, jeudi 17 janvier 2019, le Soft Power.
Un rapport remis avant Noël au président de la République préconise de restituer, définitivement et sans conditions, le patrimoine africain arrivé en France durant la colonisation. Rien que pour le Musée du Quai Branly, cela pourrait concerner 46 000 objets sur les 70 000 que compte la collection d’art africain. C’est un discours politique qui a mis le feu aux poudres. Celui d’Emmanuel Macron qui, à Ouagadougou en 2017, appelait de ses vœux à organiser « des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Or, si l’idée est moralement belle, elle est légalement complexe et, surtout, elle n’enchante pas, mais alors pas du tout, les musées en France et en Europe qui risquent de voir leurs institutions dépouillées de leurs collections ! Si le président de la République a d’autres chats à fouetter que de s’occuper d’arts africains, en réalité, l’art et les expositions sont des outils diplomatiques très prisés des politiques. La preuve… Chronique à réécouter ici dans son intégralité :