Telle une évidence, « fan » en anglais signifie « éventail », on comprend donc l’engouement de la couronne britannique pour cet accessoire de mode, auquel les éditions Monelle Hayot consacrent un catalogue raisonné. Importés d’Italie, les éventails sont dès le XVe siècle, l’apanage des courtisans. Lors de son mariage avec Henri II, Catherine de Médicis ramène cette mode en France, avant que le raffinement de ses pièces ne séduise la cour d’Angleterre.
Montées sur brins d’os, d’ivoire ou de nacre, les feuilles plissées ou rigides se déclinent en cuir, parchemin, soie ou dentelle serties de pierres précieuses. Élégantes et coquettes des cours européennes n’auront de cesse de se parer de cet outil de séduction, également moyen d’expression. Les belles jouent de cet artifice, invitant le soupirant à la frivolité si l’éventail est tenu près du visage ou à une déclaration sensuelle d’un trouble amoureux en apposant la feuille contre les lèvres. Le livre s’effeuille avec plaisir, à la découverte d’un art oublié et pourtant empreint de poésie.
Collectif, Images déployées : fans des éventails de la collection royale anglaise, éditions Monelle Hayot, 2005, 192 p., 55 €.
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Fan about fans : les éventails à la cour britannique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : Fan about fans : les éventails à la cour britannique