Livre

Récit

Le fabuleux destin de Baya

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 25 juin 2024 - 180 mots

« J’ai beaucoup admiré l’espèce de miracle dont témoigne chacune de ses œuvres. Dans ce Paris noir et apeuré, c’est une joie des yeux et du cœur.

Alice Kaplan, Baya ou le grand vernissage, traduit de l’américain par Patrick Hersant, éd. Le bruit du monde, Marseille, 264 p., 23 €.
Alice Kaplan, Baya ou le grand vernissage, traduit de l’américain par Patrick Hersant, Marseille, 264 p.
© éd. Le bruit du monde

J’ai admiré aussi la dignité de son maintien au milieu de la foule des vernissages : c’était la princesse au milieu des barbares », écrit Albert Camus après sa rencontre avec Baya (1931-1998)et la découverte de son vernissage à la galerie Maeght en 1947. Cette jeune orpheline venue d’Algérie avait commencé à dessiner des robes inspirées des magazines de mode. Un jour, Aimé Maeght, en voyage à Alger, découvre ses figurines en terre cuite et ses peintures qui le fascinent par leurs couleurs insolites combinées avec art et leurs figures naïves. Il décide de les exposer. Albert Camus, André Breton, Georges Braque, Henri Matisse ou encore Michelle Auriol, l’épouse du président de la République, assistent émerveillés au vernissage de cette jeune artiste qui n’a pas encore 16 ans. Dans un récit enlevé et illustré d’œuvres et de photographies d’archives, Alice Kaplan redonne vie à cette artiste reconnue dans son pays natal, mais oubliée en France.

Alice Kaplan, Baya, ou le grand vernissage, 
traduit de l’américain par Patrick Hersant, Le bruit du monde, 264 p., 23 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Le fabuleux destin de Baya

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