Œuvres, écrits, entretiens. La promesse de cette collection de l’éditeur Hazan est bienvenue lorsqu’il s’agit d’expliquer l’art, surtout celui d’Antoni Tàpies (né en 1923). Car l’œuvre du Catalan n’est ni facile ni séductrice.
L’artiste assemble sur ses toiles toutes sortes de matériaux, parmi les plus humbles (paille, terre, cheveux…) sans aucune construction apparente. Taches, griffures, gribouillis, souvent dans une tonalité sombre, confèrent à l’ensemble une dérangeante âpreté.
Mais, ainsi qu’Antoni Tàpies le commente si bien dans l’un de ses trop rares écrits publiés dans l’ouvrage, il faut appréhender ses œuvres dans leur dimension évocatrice. Ainsi préparé, le regardeur perçoit des formes qui renvoient à des considérations sociales ou politiques. À moins qu’elles ne constituent un support à une introspection. Un exercice qu’appelle l’ouvrage, tant sont nombreuses et bien reproduites les illustrations des compositions du maître.
Mais quel dommage que d’avoir accordé autant de place à un essai introductif aussi hermétique et abscons que trop long. Un essai qui ne figure pourtant pas dans la promesse initiale.
Youssef Ishaghpour, Antoni Tàpies, Hazan, 2006, 160 p., 35”‰€.
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Et si Tàpies parlait mieux de son art que ses exégètes”‰?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°591 du 1 mai 2007, avec le titre suivant : Et si Tàpies parlait mieux de son art que ses exégètes”‰?