Une coiffe de plumes, des yeux envoûtants, des mains aux ongles peints semblant caresser le visage comme en une danse séductrice.
C’est ainsi que Man Ray photographie Dora Maar. « Ce portrait a déterminé ma vie : quand Picasso l’a vu, il est tombé amoureux. De la princesse indienne, pas de moi », écrit Dora Maar dans son journal intime, qui semble avoir été rédigé en 1958 et 1959, inspiré par ses entretiens avec le psychanalyste Jacques Lacan. Enfin, c’est ce que raconte l’autrice croate Slavenka Drakulić, connue pour ses romans et essais politiques et féministes, dans la préface de ce journal fictif, mais documenté, à travers laquelle elle prête sa voix à la photographe surréaliste que Picasso a transformée en Femme qui pleure. On se laisse emporter par ce récit tragique qui nous entraîne de Buenos Aires, où Dora Maar a passé son enfance, au Paris de Picasso et sa bande, en même temps qu’il dresse le portrait d’une femme fière et talentueuse dévorée par un Minotaure, qui, grâce à elle, connut l’une de ses périodes de création les plus prolifiques.
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Dora Maar et le Minotaure
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°743 du 1 avril 2021, avec le titre suivant : Dora Maar et le Minotaure