Comment expliquer l’engouement actuel pour les portraits signés Richard Avedon (1923-2004) ?
Leurs cadrages sans fioritures, leurs fonds neutres et l’absence d’accessoires leur confèrent une esthétique du dépouillement proche de celle du photomaton ! Avedon et photomaton : l’association des deux peut sembler bien provocateur tant l’un incarne l’artiste tandis que l’autre symbolise la machine. Pourtant, dans les années 1950, pour 25 Cents a Celebrity, travail réalisé pour le magazine Esquire, le photographe le plus couru de New York installait déjà un de ces appareils automatiques dans son studio. À l’intérieur défilèrent Marilyn Monroe et Audrey Hepburn, entre autres stars.
Avedon, « le » photographe des acteurs, des artistes, de la mode, avait compris qu’avant de donner l’illusion, un portrait était la représentation d’un être fait d’une âme et de chair. C’est pourquoi devant son objectif, Noureev, Sinatra, Warhol… jouaient à n’être qu’eux-mêmes. La science du photographe, le dosage de la lumière et l’art de diriger ses modèles faisaient le reste. nFabien Simode
Collectif, "Richard Avedon, mise en scène", Éditions de La Martinière, 330 p., 70 euros.
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Collectif : "Richard Avedon, mise en scène"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°607 du 1 novembre 2008, avec le titre suivant : Collectif : "Richard Avedon, mise en scène"