Willy Huybrechts apprend vite, c’est aussi un entrepreneur. Il quitte l’école à seize ans pour battre le pavé des puces de Saint-Ouen, à une époque où l’on pouvait encore y vendre des pièces sur le trottoir. Son œil avisé remarque que les lustres à plaque Art nouveau se monnayent bien, il y fonce.
Le succès venu, il prend un stand et passe à la pâte de verre. Il rappelle alors que peu d’ouvrages existaient sur ce procédé, tout comme sur le mobilier Art déco qu’il commençait à lorgner : « Il fallait apprendre sur le tas, regarder et acheter les pièces. » Ainsi débute sa propre collection et son engouement pour Eugène Printz, maître du bois de palmier, dont il acquiert des pièces quand tout le monde recherche du Rulhmann.
Désirant entrer dans la cour des princes et rencontrer les grands collectionneurs, il s’installe rue Bonaparte. Il frappe fort et inaugure sa première exposition avec un ensemble de Jean-Michel Frank. Il vend tout ! Suivront son protégé Printz et un créateur peu connu, Marc du Plantier, dont il présente cinquante pièces alors que peu de marchandises passent en vente.
Aujourd’hui reconnu l’égal de ses confrères qui le toisèrent à ses débuts, Willy Huybrechts n’en a pas pour autant pris la grosse tête, car il conserve « un esprit pucier ». Il dit qu’il n’exerce pas un métier, mais une passion et n’a jamais le sentiment d’aller au boulot !
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Willy Huybrechts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°601 du 1 avril 2008, avec le titre suivant : Willy Huybrechts