Vues d’intérieurs chez Christie’s

LONDRES - Cette vente sera tout entière consacrée à la dispersion de vues d’intérieurs. On y trouve des peintures à l’huile, des aquarelles, des dessins et des gravures représentant des intérieurs européens ou américains du XVIIe siècle à nos jours. La vogue des vues d’intérieurs en tant que tels, et non plus comme décors élégants servant de cadre aux portraits de groupe – dits conversation pieces – a commencé au XVIIIe siècle. Les témoignages de ce genre sont vite devenus à la mode dans les plus hautes sphères de la société. Les albums des familles royales et impériales d’Allemagne et de Russie, d’une précision et d’une finesse exquise, datent de 1820 à 1870.

Christie’s a rassemblé quelques pièces remarquables : celle d’une scène de café à Londres, peinte par un artiste inconnu vers 1690 et estimée entre 6 000 et 8 000 livres (50 000 à 66 400 francs). Une autre version de cette toile se trouve au British Museum. Parmi de rares toiles venues d’Espagne, on note la présence d’un boudoir avec un lit à baldaquin, décoré dans le goût français, qui est estimé entre 4 000 et 6 000 livres (33 200 à 50 000 francs) ; celle de l’atelier de Meissonnier, au décor romantique, est estimée également entre 4 000 et 6 000 livres. La vente inclura des vues dues à Alexandre Serebriakoff, célèbre peintre des années trente ; parmi celles-ci, le stand de la décoratrice d’intérieur Madeleine Castaing au Salon des antiquaires, et des vues des appartements d’Arturo et Patricia Lopez-Wilshaw dans l’hôtel Rodocanachi.