Vestiges de l’Antiquité moyen-orientale et égyptienne

Réalisée en électrum (alliage natif d’or et d’argent), elle a été travaillée au repoussé, puis gravée à la pointe. Elle est décorée de trois scènes identiques montrant un lion ailé piétinant un taureau. Cette coupe provient de l’ancienne collection iranienne Yegotiel Saidnian, dans les années 1930. Elle partage la vedette avec une rare figurine de Bactriane mesurant 5,6 cm de hauteur et datant du début du iie millénaire av. J.-C., estimée 80 000 euros. Cet objet a la particularité d’avoir un corps en lapis-lazuli, matériau rare et précieux dans l’Antiquité, en particulier en Mésopotamie, et destiné à des personnages de haut rang social.
L’Égypte, elle, est notamment représentée par une série de statuettes en bronze incarnant déesses et dieux égyptiens. La plus importante est un bronze votif de 30 cm, aux incrustations d’argent (au niveau des yeux), représentant l’enfant-dieu Somtous assis sur un trône séparé. Cette sculpture datant de la Basse Époque est estimée 120 000 euros. « L’ex-voto présenté est exceptionnel par sa taille et la qualité de la fonte, indique l’expert Christophe Kunicki. Surtout, il est accompagné de son trône qui porte la même inscription hiéroglyphique que la statuette, démontrant ainsi de façon certaine que les deux pièces forment un unique groupe. »