Les maisons de ventes parisiennes proposent une belle sélection de pièces.
PARIS - Le marché de l’Art déco va-t-il connaître un réajustement des prix, pour reprendre la terminologie en vigueur chez Artcurial depuis la déconfiture de leurs dernières vacations d’art moderne et contemporain ? Réponse le 25 novembre avec un ensemble de plus de 40 pièces signées Louis Sognot et Charlotte Alix. « Toutes proviennent de l’entourage des deux artistes : succession de Charlotte Alix, succession de Julia Chevalier (amie et éditrice de Louis Sognot), succession du frère de cette dernière, Établissements Wagner (ébéniste de Louis Sognot)… », précise l’expert Félix Marcilhac. Citons le prototype en aluminium du fauteuil modèle UCLAF créé pour les laboratoires du même nom en 1930 par Sognot et Alix, estimé 20 000 euros ; l’argentier personnel d’Alix de 1935 en chêne cérusé, formant deux vitrines, estimé 20 000 euros, et une paire de chaises prototypes de 1947-1948 par Sognot, estimée 10 000 euros. Pour ces chaises, l’élaboration de la partie en métal a nécessité l’intervention d’un ingénieur en aéronautique. Le travail de Jacques Quinet bénéficie également d’un éclairage particulier avec plusieurs pièces inédites provenant d’un appartement parisien aménagé en 1956. La pièce maîtresse est un rare meuble secrétaire en bois laqué noir contrastant avec un intérieur en bois clair, estimé 80 000 euros.
Chez Christie’s, on remarquera une table basse de Jean Dunand (vers 1925) à plateau rectangulaire à décor de coquille d’œuf, reposant sur quatre pieds triangulaires en laque de Chine rouge et un bureau Collectionneur réalisé vers 1929, estampillé Ruhlmann, en ronce de noyer et ivoire, partiellement gainé de galuchat, estimés 80 000 euros chacun. Un paravent Perroquets en laque (vers 1929) double face et une table basse (vers 1939) de Jean-Michel Franck, en forme de « U » inversé et entièrement gainée de galuchat teinté rose, ont été estimés 150 000 euros pièce. Sotheby’s offrira une table de milieu éclairante, création unique de Raymond Subes, estimée 100 000 euros. Commandée vers 1925 par les héritiers du comte de Cairu, personnalité de la vie politique brésilienne, elle possède un plateau en albâtre sculpté en bas relief d’animaux et de personnages exotiques, sur un piétement en fer forgé patiné. On découvrira également une élégante commode Colette (vers 1926) par Émile Jacques Ruhlmann, en laque noire, estimée 180 000 euros, et un bureau d’Eugène Printz, vers 1932, en placage de bois de palmier et armature en lame de métal formant le piétement, estimé 150 000 euros.
Un chapitre entier d’une vente de design sera consacré à Jean Royère le 25 novembre chez Tajan. Parmi la trentaine de pièces présentées, notons une exceptionnelle bibliothèque en chêne et placage de zébrano (est. 70 000 euros) au corps architecturé de deux grandes colonnes parallélépipédiques latérales animées de larges ressauts verticaux, provenant d’une commande ministérielle ; un élégant meuble d’entre-deux (vers 1947) en chêne gainé de marqueterie de paille (est. 70 000 euros) ainsi qu’une importante console métallique, modèle Tour Eiffel à piétement métallique (est. 40 000 euros). Le 23 novembre à Drouot chez Camard, Royère est aussi à l’honneur avec un lampadaire Anneaux de 1950 (est. 18 000 euros) et un bel ensemble de mobilier Ours polaire comprenant un canapé en drap de laine rouge d’origine (est. 120 000 euros) ainsi qu’une paire de fauteuils assortis (est. 120 000 euros), également dans leur tissu d’origine. Le même salon Ours polaire (un canapé deux fauteuils) en velours rouge framboise (non d’origine) est annoncé à 350 000 euros chez Sotheby’s et, chez Christie’s, un salon Boule (une variante du modèle Ours polaire), également retapissé, est proposé à 380 000 euros.
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Vers un réajustement ?
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vente le 25 novembre à 19h à l’hôtel Dassault, 7, rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris, Artcurial, tél. 01 42 99 20 31 ; expositions publiques : les 19 et 20 novembre 11h-19h, le 21 novembre 11h-18h, les 22 et 23 novembre 11h-19h et le 24 novembre 10h-17h, www.artcurial.com
ART DÉCO, ART NOUVEAU ET DESIGN DU XXe SIÈCLE
vente le 26 novembre à 14h30 à la Galerie Charpentier, Sotheby’s, 76, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris, tél. 01 53 05 53 05 ; expositions publiques : les 20, 21, 22, 24 et 25 novembre 10h-18h, www.sothebys.com
sARTS DÉCORATIFS DU XXe SIÈCLE & DESIGN, vente le 26 novembre à 19h, Christie’s, 9, avenue Matignon, 75008 Paris ; expositions publiques : le 23 novembre 14h-18h, les 24 et 25 novembre 10h-18h, tél. 01 40 76 85 85, www.christies.com
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°291 du 14 novembre 2008, avec le titre suivant : Vers un réajustement ?