Les ventes estivales sont sous le signe de la diversité. Les objets publicitaires de la collection Azoulay évoquent le rêve américain, à l’étude De Quay-Lombrail, les 7 et 8 juillet, tandis que Deauville Auctions propose une sélection plus classique, les 21 et 22 août : bijoux, argenterie, tableaux et grands vins. Le 24 septembre, chez Me Tajan, la rentrée s’annonce chatoyante avec les étoffes précieuses de la collection Barroux, et Me de Ricqlès propose un voyage à travers l’égyptologie et l’archéologie méditerranéenne les 29 et 30 septembre.
PARIS - La dispersion de la collection Azoulay par l’étude de Quay-Lombrail, les 7 et 8 juillet, est unique en son genre. Plus de 800 lots d’objets publicitaires américains ont été réunis entre1980 et 1990 par le fondateur de la marque Chevignon, parmi lesquels trente automates Baranger, de 1925 à 1959, destinés à animer les vitrines des diamantaires de New York et estimés 20-40 000 francs, des objets publicitaires Coca-Cola, des figurines sur le thème de l’élégance des années cinquante et d’autres objets-symboles du mythe de la grande Amérique, aux estimations raisonnables. Plus classiques, les ventes d’été de Deauville Auctions seront consacrées aux bijoux et à l’argenterie, le 21 août, avec des colliers rivières de diamants, des parures signées de grands joailliers, tels Cartier, Van Cleef & Arpels, Poiray, Mauboussin, et des bijoux de charme des années quarante. Dans la vente de tableaux et de sculptures du 22 août figureront sept œuvres d’Albert Marquet, dont quatre huiles estimées 200-400 000 francs ; six œuvres de Lebourg, dont deux huiles estimées 100-300 000 francs ; une aquarelle de 1937 de Raoul Dufy, Champ de courses à Pont-Lévêque, estimée 350-400 000 francs ; une Nature morte cubiste (1913) de Roger de La Fresnaye estimée 400 000 francs, et un dessin de Miró (1930), 200-300 000 francs. Othon Friesz, Signac, Boudin, Maillol, Marie Laurencin et Degas sont également représentés. Le 22 août, de grands vins seront dispersés, dont un Château d’Yquem 1899, une collection de vins de Romanée Conti, des vins anciens de 1959, 1961 et 1964, ainsi qu’un important ensemble de grands vins (Ducru Beaucaillou, Pichon Longueville Comtesse, Lynche-Bages…) des millésimes 1982, 1986, 1989 et 1990 dans leurs caisses en bois d’origine.
Le 24 septembre, à l’étude Tajan, se déroulera la seconde partie de la vente d’étoffes lyonnaises et italiennes des XVIIe et XVIIIe siècles de la collection de la maison Barroux, fondée en 1866. Certaines pièces sont encore intactes, et plusieurs métrages de 30 à 50 mètres de damas d’époque Louis XIV seront dispersés, estimés autour de 20 000 francs. Parmi les commandes royales, un damas rouge tissé pour Guillaume III d’Orange, estimé 10-15 000 francs, est à remarquer, tout comme deux tentures de Philippe de Lasalle : l’une pour Catherine II de Russie, estimée 3-4 000 francs, l’autre pour le roi de Pologne Stanislas Leczinski, estimée 6-8 000 francs. Les 29 et 30 septembre, Me de Ricqlès mettra en vente trois prestigieuses collections d’archéologie, et d’abord celle de l’égyptologue Émile Brugsch Pacha (1842-1930), dont la première partie a été vendue avec succès en 1996 dans cette même étude. Les objets proposés sont à l’image du goût d’un égyptologue du siècle dernier qui accordait une grande importance à l’aspect historique et aux découvertes de son temps, tel ce petit chaouabti de 13,2 cm en albâtre au nom de Kemehou, fils de Pépi, né de Pétou, XIIIe dynastie, estimé 50 000 francs. La vente se consacre également à une partie des collections de deux grands marchands spécialisés dans l’archéologie méditerranéenne, Marianne Maspéro et Nicolas Koutoulakis. Dans la collection de Marianne Maspéro figurent notamment deux belles peintures thébaines du Nouvel Empire : Homme en costume officiant un rite funéraire, époque Ramesside, estimée 150 000 francs, et Femme portant un lotus à ses narines, début de la XVIIIe dynastie, estimée 60-80 000 francs. La collection Nicolas Koutoulakis, le plus grand marchand d’après-guerre selon certains, est un ensemble attachant d’objets familiers provenant de son appartement parisien, comme ce grand buste de Septime Sévère, estimé 150 000 francs, ou des pièces rappelant qu’il fut à l’origine de l’engouement pour les idoles cycladiques : une tête des Cyclades en marbre, estimée 35-40 000 francs, ou un fragment d’idole de type Spedos, estimée 25-30 000 francs.
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Ventes d’été et d’automne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Ventes d’été et d’automne