Un nombre important de lots provenant de marchands, des prix de réserve et des estimations dont l’importance injustifiée a ébranlé la confiance de beaucoup d’enchérisseurs, un catalogue peu attrayant, un marché jeune qui n’est pas suffisamment soutenu par les collectionneurs : les raisons ne manquent pas pour expliquer les maigres résultats enregistrés lors des deux ventes de photographies du XXe siècle, organisées les 5 et 20 juin par Mes Chayette & Cheval.
PARIS - Seuls 68 lots sur 195 ont été vendus le 5 juin, pour un total de 281 650 francs, les pièces les plus chères étant des tirages de Man Ray, pourtant adjugés en dessous de leurs estimations – 23 000 francs pour À l’heure de l’Observatoire. Les amoureux, 1934, estimé entre 25 000 et 30 000 francs, 30 000 pour Lassitude, 1953, estimé entre 40 000 et 50 000 francs. De nombreuses autres photographies sont parties bien en dessous de leurs estimations. Parmi les lots invendus figuraient des photographies de Brassaï, Bill Brandt, Hans Bellmer et Robert Mapplethorpe.
La vente du 10 juin, Le Jazz, a eu encore moins de succès, avec seulement 44 photographies vendues sur 228 pour un maigre total de 85 720 francs, et beaucoup d’adjucations en dessous des estimations.
"Il est vrai que la marchandise moyenne s’est mal vendue," déclare l’expert Viviane Esders. "Il est quand même encourageant que les plus belles pièces aient été acquises par des collectionneurs privés. Le marché de la photo n’existe pas encore, il faut le créer."
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Ventes de photos négatives
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Ventes de photos négatives