LONDRES / ROYAUME-UNI
Avec 137,4 millions de livres engrangés, Christie’s a enregistré le 6 mars à Londres le plus haut total en Europe dans la discipline, affichant une croissance de plus de 40 % par rapport à l’an dernier.
Totalisant 137,4 millions de livres (153,6 M€), Christie’s atteint le plus haut score pour une vente européenne d’art d’après-guerre et contemporain. « C’est la plus belle vente que nous n’ayons jamais eu en art contemporain en Europe, toutes périodes et maisons de ventes confondues », a commenté Paul Nyzam, directeur des ventes du soir du département Art Contemporain chez Christie’s Paris. En comparaison des mêmes ventes l’an dernier, la maison de vente effectue un bond de 42,7 % - la vente du 7 mars 2017 avait rapporté 96,4 millions de livres (111 M€). Visiblement, Christie’s n’avait pas lésiné sur ses prétentions car ce résultat, si haut soit-il, reste dans la limite de l’estimation de départ et même proche de l’estimation basse (111,3 à 160,8 M£). Cinq lots sont restés invendus sur les 65 proposés - soit un taux de vente de 92 % - dont La Naissance de Vénus (d’après Botticelli) de Warhol dont l’estimation était sans doute un peu trop gourmande (4,5 à 6,5 M£). La vente a enregistré plusieurs records du monde, dont un pour Maria Helena Vieira Da Silva, avec L’Incendie, adjugé 2 millions de livres.
Star de la soirée, Six autoportraits, 1986, de Warhol, a fait grimper les enchères jusqu’à 22,6 millions de livres (est. 16 à 20 M£). Cette œuvre avait été achevée quelques mois seulement avant sa mort soudaine en 1987. Autre beau prix, Charley’s Space, 1991, de Peter Doig a été adjugé 10,9 millions de livres (est.6 à 8 M£). Une belle plus-value pour le vendeur qui l’avait acheté 820 000 livres chez Sotheby’s Londres en 2006. Le produit de la vente va au bénéfice de la Donald R. Sobey Foundation. Cette œuvre précoce est la première de ses célèbres peintures de paysages enneigés. Petite déception, en revanche, pour un triptyque de Francis Bacon, Trois études pour un portrait, peint en 1976 et représentant sa muse Henrietta Moraes. Pas vu sur le marché depuis l'exposition historique de l’artiste à la Galerie Claude Bernard, à Paris, en 1977, l’œuvre a été acquise pour 10 millions de livres, frais compris - soit 8,5 millions de livres au marteau - en deçà de son estimation basse, fixée à 10 millions de livres.
« Le marché est fort et solide. Les enchérisseurs venaient du monde entier, avec 36 nationalités différentes. Brexit ou pas, Londres reste l’épicentre du marché de l’art en Europe », conclut Paul Nyzam.
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Vente du soir d’art contemporain : Christie’s réalise le meilleur score en Europe
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