Vases et orante

 PARIS - Sous la houlette du commissaire-priseur Claude Boisgirard assisté de l’expert Annie Kevorkian, le 16 décembre, l’archéologie du Proche-Orient sera, l’un des temps forts de cette fin d’année à Drouot. La vedette de la vente est une superbe coupe ovale longue de 33,8 cm, exposée et publiée, composée de huit lobes et d’un petit pied rectangulaire, en argent martelé, doré et poli. Estimé 300 000 euros, cet exemplaire de vaisselle de luxe sassanide du VIe-VIIe siècle est décoré de rinceaux, d’oiseaux et de deux danseuses nues en relief sur sa surface extérieure. Notons une importante sculpture hellénistique en bronze à patine brune et verte, de 68,5 cm, représentant un jeune athlète nu, debout. Estimée 250 000 euros, elle rivalise en prix avec un rhyton en argent, en forme de cervidé passant, aux bois à sept cors dressés en V et aux yeux saillants bordés de lignes en relief, puissante démonstration de l’art préachéménide du premier quart du premier millénaire av. J.-C.
Une « princesse de Bactriane » de la fin du troisième millénaire av. J.-C., statuette composite en chlorite grise et calcite, représentant un personnage féminin finement sculpté, assis, vêtu d’un kaunakès (tunique aux mèches superposées) et une statuette ex-voto en albâtre gypseux représentant une orante, debout, mains jointes, vêtue d’un kaunakès, bel exemple de l’art sumérien du milieu du troisième millénaire avant J.-C., ont été respectivement estimées 200 000 et 100 000 euros. Enfin, un vase en bronze à patine noire et verte, légèrement tronconique, en forme de tête féminine, paré d’un collier ponctué à pendentifs, témoignage de l’art de Thrace vers 300 av. J.-C. estimé à 100 000 euros, complète ce tour d’horizon de l’Antiquité.