Des vacations de tableaux modernes et anciens, mais aussi de mobilier, de bijoux, d’orfèvrerie et de grands vins se sont déroulées en août à Deauville, parallèlement aux traditionnelles ventes estivales de yearlings. Dirigées par deux maisons de vente, Deauville Auction et l’étude parisienne de Me Marc-Arthur Kohn, elles ont été marquées par de bons résultats pour les tableaux modernes et post-impressionnistes.
DEAUVILLE - Régis Bailleul, commissaire-priseur à Bayeux, a créé il y a dix ans Deauville Auction, qui organise chaque année une dizaine de ventes, dont cinq vacations au mois d’août. Organisées conjointement avec Me Guy Le Houelleur, elles attirent une clientèle composée d’étrangers – Britanniques et Suisses, principalement – et de Français en villégiature.
La vente du 20 août, la plus intéressante, comprenait des tableaux modernes et XIXe ainsi que des sculptures. La plus forte enchère est allée à une huile d’Armand Guillaumin, Jeune fille cousant, portrait de la fille de l’artiste (1903), adjugée 480 000 francs. D’autres œuvres post-impressionnistes ont enregistré de bons résultats, comme cette huile d’Henri Lebasque, Nu allongé sur la plage, vendue 400 000 francs, ou un tableau d’Henri Martin, Jeunes filles dans la campagne, parti à 112 000 francs, en doublant son estimation. L’implorante (1905) de Camille Claudel, un bronze à patine brune de petite dimension, numéroté 45 et signé, a été enlevé à 410 000 francs. Il présente le cachet d’Eugène Blot qui a acheté les droits de reproduction de la sculpture. Deauville Auction a obtenu pour cette vacation un chiffre d’affaires en hausse de 50 % par rapport à celui de 1998.
Le commissaire-priseur Marc-Arthur Kohn organise également, depuis deux ans, des ventes à Deauville. Étalées cette année sur quatre jours, du 16 au 19 août, elles proposaient notamment des tableaux modernes et post-impressionnistes qui se sont, dans l’ensemble, bien vendus. Une aquarelle et gouache sur papier de Raoul Dufy, Les mannequins de Poiret aux courses, à l’ombrelle bleue, a été adjugée 950 000 francs, une huile de Félix Ziem, En rade, 700 000 francs, et un charmant tableau d’Albert Marquet représentant les bords du Danube, La Sulina (1931), 470 000 francs. “Deauville attire un nombreux public de connaisseurs – plus de 4 000 visiteurs et acheteurs en quatre jours”, indique Me Marc-Arthur Kohn, qui annonce un chiffre d’affaires total, frais compris, de 13,5 millions de francs.
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Vacations estivales à Deauville
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°88 du 10 septembre 1999, avec le titre suivant : Vacations estivales à Deauville