L’Orient est le sujet de cette grande vente organisée en trois temps. Égyptiens plus que coptes, les textiles, provenant de la mystérieuse collection M., comparable en richesse à la collection Bouvier, couvrent les périodes païennes et islamiques. Leurs estimations s’échelonnent de 500 à 18 000/
30 000 euros. L’archéologie nous conduit en Bactriane d’où proviennent des pièces de la même collection que celles préemptées par le Louvre en septembre dernier. Collection qui contribua aussi à illustrer, au musée Guimet, l’exposition Afghanistan, une histoire millénaire. Quatre statuettes féminines furent alors prêtées au musée, inaccessibles et frustrantes apparitions. Une figurine plus belle encore est offerte aux tentations des conservateurs et préside à la vente, majestueusement vêtue d’une tunique en poils de chèvre, ressemblant au kaunakés mésopotamien. Retrouvées dans des tombes, ces figurines votives seraient peut-être liées à l’installation de populations sumériennes dans les oasis de Bactriane, qui longent la route de la soie. Ces populations, explique l’expert Anne-Marie Kevorkian, utilisèrent les matériaux locaux, chlorite pour la tunique, calcite pour le visage et les mains – disparues ici – voire or, peut-être appliqué à la feuille, sur le col. 130 000/150 000 euros sont attendus pour cette statuette d’excellente qualité. Une rare et luxueuse base en bronze (un alliage à forte teneur en cuivre) supportait sans doute un grand plateau. Elle présente un décor aux cervidés, plus sobre que celle dernièrement acquise par le Louvre, la première de ce type sur le marché et une estimation plus modeste autour de 100 000 euros. L’art de l’Islam sera représenté, entre autres, par un coffret saldjuqide en bronze incrusté d’argent (25 000/30 000 euros).
Drouot Richelieu, Paris, 26 février
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Une « princesse » et ses admirateurs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°544 du 1 février 2003, avec le titre suivant : Une « princesse » et ses admirateurs