PARIS - Abandonnant son petit espace de Saint-Germain-des-Prés où elle s’était installée voilà trois ans, la galerie Maïa Muller investit près de 90 mètres carrés dans ce quartier qui monte, le haut Marais.
Son exposition inaugurale, organisée sur une idée du critique d’art Philippe Piguet et intitulée « Viens, la mort, on va danser », est l’occasion de confronter les œuvres des artistes de la galerie – souvent jeunes – à d’autres, défendus par des galeries « senior » comme Lelong, Templon, Polaris (Paris) ou Guy Bärtschi (Genève). La mascarade de la mort se décline en dessins, gravures, peintures et photographies, dans une forte dominante de noir et blanc où le fantastique et le macabre invitent à découvrir un au-delà joyeux.
Si, parmi les artistes invités, Philippe Cognée, maître de la couleur, aurait gagné à exposer une œuvre beaucoup plus colorée que sa Vanité argent 4, Barthélémy Toguo est représenté par deux Devil Heads dont l’une est remarquable. Les artistes de la galerie ne sont pas en reste, avec, notamment, un beau bois gravé d’Arnaud Rochard qui mixe différents influences, du post-impressionnisme à l’Art nouveau en passant par l’expressionnisme ; Myriam Mihindou dont les sombres photographies possèdent une belle force plastique ; Sacha Ketoff qui dessine une étonnante Chouette momifiée sur fond de papier froissé. La mort joyeuse mise en scène par la galerie Maïa Muller est dans l’air du temps. Jan Fabre, présenté à deux pas, à la galerie Daniel Templon, ne déparerait pas avec ses somptueux gisants figurant une mort pleine d’espoir…
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Une mascarade de Saint-Germain au haut Marais
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Abonnez-vous dès 1 €« Viens, la mort, on va danser », Galerie Maïa Muller, 19, rue Chapon, 75003 Paris, tél. 09 83 56 66 60 www.galeriemaiamuller.com. Jusqu’au 11 mai.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°390 du 26 avril 2013, avec le titre suivant : Une mascarade de Saint-Germain au haut Marais