PARIS - Comme il l’a déjà fait pour certains biens culturels africains, le Conseil international des musées (ICOM) a diffusé et mis en ligne (http://icom.museum/redlist) une liste rouge concernant les biens culturels d’Amérique latine qui font actuellement l’objet de fouilles clandestines avant d’être acheminés vers les États-Unis et l’Europe en infraction des réglementations nationales de protection.
Cette liste, qui répertorie 25 catégories de biens particulièrement exposés aux pillages et aux trafics, est beaucoup plus étoffée que celle relative aux biens culturels africains. L’ICOM précise que la publication de cette liste constitue un « appel aux musées, salles de ventes, marchands d’art et collectionneurs pour qu’ils cessent d’acheter ces objets ». Cette action n’a pas manqué de relancer la polémique sur la pratique des listes rouges, que certains professionnels ou amateurs voudraient voir « black-listées » (bannies) au nom d’une atteinte au « commerce licite ». Mais quels autres moyens d’information permettent-ils de faire obstacle aux trafics dès lors qu’il s’agit de biens le plus souvent issus de fouilles illicites, dont l’existence était jusqu’alors ignorée et qui n’ont donc pu faire l’objet d’inventaires permettant d’en déclarer la disparition ou le vol. Le commerce licite attend toujours les outils de sa transparence. Dans l’immédiat les listes rouges sont les seuls repères facilement accessibles.
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Une liste rouge pour les objets latino-américains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°194 du 28 mai 2004, avec le titre suivant : Une liste rouge pour les objets latino-américains