Une commode estampillée Leleu de qualité princière sera la vedette de la vente
de meubles et d’objets d’art organisée à Drouot-Richelieu par l’étude PIASA, le 20 décembre, qui comprend 170 lots.
PARIS - “Depuis quarante ans que j’exerce mon métier de commissaire-priseur, je n’avais jamais vu une commode, vieille de plus de 200 ans, dans un tel état de conservation”, s’exclame Jean-Louis Picard. Ce meuble estampillé Leleu d’époque Transition à double ressaut en placage de bois teinté vert, bois de rose et bois indigène, vedette de la vente, devrait largement dépasser son estimation fixée à 1-1,5 million de francs. Cette pièce de belle taille (haut : 89 cm, largeur : 151 cm) ouvre par deux rangs de tiroirs sur un intérieur garni de moire. Elle est recouverte d’un plateau de marbre bleu Turquin.
Commandée par le marquis de Brunoy pour son château de Brunoy, elle a appartenu au comte de Provence, futur Louis XVIII, avant d’être vendue en 1792. Elle a été conservée dans la même famille depuis. “C’est une pièce exceptionnelle d’un équilibre subtil, confirme Roland Lepic. Ses bronzes originaux sont magnifiques. Ce meuble n’a jamais été restauré depuis sa création par Leleu.”
On remarquera également une paire de brûle-parfums de forme Médicis en placage d’ébène et bois noirci, décoré d’une suite de quinze panneaux par Jacques d’Arthois (1613-1686) à sujet de paysages évoquant les Saisons (150-200 000 francs), une commode galbée en laque vernis Martin à fond noir et décor dans le goût chinois (150-200 000 francs), une bourse de jeu brodée de fil d’argent et d’or sur fond de velours rouge (10-12 000 francs) et un serviteur muet en acajou à trois plateaux tournants d’époque Louis XVI (40-60 000 francs).
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Une commode Leleu d’exception
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°117 du 15 décembre 2000, avec le titre suivant : Une commode Leleu d’exception