« Ce tableau a tout pour plaire ! », lance Thomas Seydoux, directeur international du département d’art impressionniste et moderne chez Christie’s. Tour Eiffel, huile sur toile peinte à Paris en 1926, signée Robert Delaunay, est l’une des stars de la prestigieuse vente du 7 février 2012 à Londres.
Artiste moderne très prisé, Delaunay découvre la tour Eiffel à quatre ans, lorsque ses parents l’emmènent à l’Exposition universelle de 1889. Ce monument parisien qui le fascinera toute sa vie sera le sujet d’une trentaine de tableaux. Les premiers sont cubistes dans les années 1910. Lorsqu’il reprend ce thème en 1925, l’artiste opte pour une perspective innovante et une gamme chromatique très lumineuse. Pour Thomas Seydoux, « c’est le sujet absolu de la modernité, très coloré, exactement ce que les collectionneurs d’art moderne recherchent ».
Autre atout, son important format de 196 x 114 cm lui confère une force supplémentaire, « le destine aux intérieurs modernes et se combine aisément avec les grands formats de l’art contemporain », souligne encore le spécialiste. Peu importe qu’il soit tardif dans l’œuvre de l’artiste. Aujourd’hui, l’aspect décoratif l’emporte largement. Concernant l’état de conservation, il n’y a aucune ombre au tableau. Sa provenance est un plus : le collectionneur philanthrope allemand Hubertus Wald (1913-2005) avait acheté la toile en 1977 dans une galerie parisienne. Quant à l’estimation située entre 1,5 et 2,5 millions de livres sterling (soit entre 1,8 et 3 millions d’euros), c’est presque un cadeau puisqu’il s’agit d’une vente non spéculative dont le fruit ira à une fondation en charge d’œuvres caritatives.
Le 7 février 2012 à Londres, Christie’s, tél. 01 40 76 85 85, www.christies.com
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Une belle œuvre et une bonne œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Une belle œuvre et une bonne œuvre