TURIN - Après une saison freinée par l’incertitude du marché, les galeries italiennes reprennent du poil de la bête.
À Turin, Persano présente à nouveau Susana Solano (19 avril au 31 mai), avec de récentes installations métalliques conçues expressément pour l’espace de la galerie, qui confirment la vocation néo-minimaliste de cette sculptrice espagnole. Dans la même ville, Marco Gastini, un artiste qui se situe entre l’époque de l’informel et celle de l’arte-povera, expose chez Martano de nouvelles œuvres qui se caractérisent par la correspondance entre le signe et la pluralité des matières, dont on pourra également se rendre compte à la Fondation Rivetti qui montre de Gastini des œuvres de grand format. Ces deux expositions seront visibles jusqu’au 20 juin.
MILAN - Enzo Cannaviello, un des premiers galeristes en Italie à soutenir le néo-expressionnisme allemand dans les années quatre-vingt, fête ses vingt-cinq années d’activité avec une exposition de groupe rétrospective, où l’on retrouvera jusqu’au 28 mai Baselitz, Nitsch, Fettinge, Garouste, entre autres. La galerie Blu, en collaboration avec les Archives de Francfort, accueille quant à elle, à partir du 10 mai, une trentaine d’œuvres de Wols des années 1938 à 1949.
GÊNES - Le gênois Rinaldo Rotta mise lui aussi sur une exposition historique en consacrant le mois de mai (du 6 au 22) à une rétrospective Karel Appel : on pourra voir une cinquantaine de peintures, des années 60 à nos jours, du cofondateur du mouvement Cobra.
VENISE - À Venise, l’événement le plus intéressant est la double exposition de Robert Combas (du 7 au 26), à la Venice Design et à la galerie del Leone. Le fil conducteur de l’exposition est la relecture des XVe et XVIe siècles italiens – de Paolo Uccello à Leonard, de Michel-Ange au Tintoret et à Titien –, à travers 23 acryliques sur papier et sur toile, réalisées entre 1985 et 1992.
Sur le thème du portrait se confrontent, sans le vouloir, deux artistes dont les recherches sont à l’opposé : Zoran Music chez Contini jusqu’au 30 juin et, à la galerie Capricorno jusqu’au 15 juin, l’américaine Karen Kilimnik qui explore les significations du corps.
ROME - Parmi les activités du British festival 1994, on retient du
4 mai au 6 juin une exposition Richard Long, au Palais des Expositions et, sur la place del Popolo, une performance scénographique continue, signée conjointement par Peter Greenaway, Tim Head, et le compositeur Cavin Bryars. Dans le domaine privé, la galerie Bonomo regroupe à partir du 12 mai sous le titre "Fiction / Non fiction" deux générations d’artistes : Hamish Fulton, Ian Hamilton, Finlay Abigall Lane, Douglas Gordion, Simon Patterson, Frieda Munro ainsi que Padraig Timoney.
À NAPLES, Lucio Amelio invite tout le mois de mai ses artistes à se mesurer avec les tercets de L’Enfer de Dante. Ont déjà répondu à l’appel entre autres : Barcelo Baselitz, Boltanski, Bowes James Brown, Kounellis, Paladino, Paolini, Trockel et Vedova.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Un tour des galeries : Italie
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°3 du 1 mai 1994, avec le titre suivant : Un tour des galeries : Italie