La foire à ciel ouvert consacrée aux arts du feu s’ouvre aux XXe et XXIe siècles.
PARIS - Pour la 8e année consécutive, le Parcours de la céramique se tient à Paris, du 22 au 27 septembre, dans le quartier du Carré Rive Gauche, excepté pour la galerie Alexis Renard, spécialisée dans la céramique islamique et indienne et basée sur l’île Saint-Louis. Si les exposants étaient l’an passé au nombre de 27, du jamais vu, ils ne sont que 24 cette année, une baisse que Christian Béalu, président de la manifestation, explique par le fait que ce n’est pas une année « Biennale des antiquaires » : « Certains exposants sont convaincus que plus il y a de manifestations en même temps, plus c’est porteur. » Aussi, des poids lourds comme Luis Alegria (Portugal) ou Errol Manners (Londres) ne sont pas de la partie.
Majoliques, faïences, terres cuites, porcelaines, verreries de toutes civilisations et de toutes époques sont largement représentées, et proposées à tous les prix. De plus en plus présente, la céramique moderne et contemporaine est exposée sur le stand de huit marchands, contre cinq l’an passé. D’ailleurs, les nouveaux venus (5) sont majoritairement spécialisés dans l’art des XXe et XXIe siècles, comme Gendras Regnier ou Arcanes, galeries toutes deux parisiennes. « Ce grand nombre de marchands de céramique contemporaine est un point positif, car nous souhaitons que toutes les époques soient représentées. Cela ne peut qu’aider à décloisonner le marché et inciter les collectionneurs d’art contemporain à s’ouvrir à l’art ancien et vice versa », explique Christian Béalu. À noter également, les exposants sont pour l’essentiel français (20), contre deux londoniens, une galerie belge (Art et Patrimoine – Laurence Lenne) et une romaine (Lukacs & Donath Antichità).
Un « Pas de cinq » à six chiffres
Du côté de la céramique ancienne, Michel Vandermeersch expose le Pas de cinq, Sèvres, vers 1773, d’après un modèle de Falconet, qui intéresse déjà un musée (pour un prix à 6 chiffres), alors que Christian Béalu présente une plaque en faïence de Moustiers, XVIIIe siècle, représentant saint Pierre et saint Jean guérissant un paralytique, d’après Nicolas Poussin (autour de 12 500 euros).
Pour la céramique non européenne, AR PAB (Paris) dévoile une paire d’aiguières en porcelaine de Chine, à décor famille rose et imari, époque Yongzheng (1723-1735), alors que Bertrand de Lavergne mise sur des pièces à des prix compris entre 3 000 et 30 000 euros, telle une verseuse « bleu blanc » hexagonale et réticulée, d’époque Kangxi (1662-1722), Chine.
Pour la céramique du XXe siècle, la Galerie Dumonteil expose un ensemble de grès des années 1930 de Marcel Derny (de 18 000 à 50 000 euros), Arcanes montre des créations de Valérie Hermans en céladon et Jean d’Albis dévoile des pièces raku (technique japonaise) de Daphné Corregan. Quant à la Galerie Vauclair, elle met en lumière le vase « Saïgon » conçu par Rodin en 1886 et représentant les centaures et les Lapithes, et deux pièces (1887-1892) de Taxile Doat, le céramiste à l’origine du renouveau de la Manufacture de Sèvres.
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Un Parcours plus resserré
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Abonnez-vous dès 1 €8e Parcours de la céramique et des arts du feu à Paris, du 22 au 27 septembre, dans le Carré Rive Gauche et sur l’île Saint-Louis, tlj 11h-20h, nocturne le 24 jusqu’à 22h, www.franceantiq.fr
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°441 du 18 septembre 2015, avec le titre suivant : Un Parcours plus resserré