Quarante marchands d’arts extra-européens français et étrangers exposaient du 11 au 14 septembre à Saint-Germain-des-Prés dans le cadre de la deuxième édition de Kaos-Parcours des mondes. Les participants affichent un enthousiasme presque sans réserve devant la qualité des pièces exposées, l’affluence des visiteurs et les bons résultats commerciaux de l’événement.
PARIS - La formule originale adoptée par Kaos-Parcours des Mondes du 11 au 14 septembre a séduit définitivement visiteurs et exposants. Cette foire de plein air rassemble à Paris, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, dans un périmètre restreint une quarantaine de marchands d’arts extra-européens, et permet au public une déambulation plus libre que sur un salon classique. Difficile à évaluer de manière précise, la fréquentation de la manifestation est en hausse par rapport à la première édition. L’événement semblait attendu des amateurs qui, dès avant l’ouverture, cherchaient à avoir la primeur des pièces exposées. Le manque de synchronisation sur l’horaire d’ouverture entre les différents marchands a fait grincer quelques dents, mais il semble que ce soit là l’unique reproche porté à l’organisation, par ailleurs collégialement saluée.
La qualité des œuvres a contenté amateurs et professionnels, qui pour ces derniers placent Kaos au-dessus de Bruneaf, le modèle belge qui l’a inspiré. “Il y a à Paris un minimum de cinq très grands marchands d’arts primitifs, considère Anthony Meyer. Cet état de fait donne forcément à la manifestation un niveau à la base très élevé. On trouve sur le Parcours des mondes des pièces de qualités diverses et pour tous les goûts ; la foule des visiteurs est d’ailleurs assez bigarrée. Bien sûr, il y a une majorité de Français, mais j’ai été agréablement surpris en voyant des amateurs hollandais, belges, suisses, quelques collectionneurs américains, ainsi que des conservateurs de musées venus de loin.” Un avis partagé par Sarah de Monbrison, qui constate que “beaucoup des gens qui viennent à Paris pour Kaos ne se déplaçaient pas pour le salon d’art tribal de l’hôtel Dassault”. La galerie de Monbrison a retrouvé des collectionneurs qu’elle ne voyait “d’ordinaire qu’au moment de la Biennale des antiquaires”. Trois marchands parisiens inauguraient avec Kaos des expositions thématiques qui dureront plusieurs semaines. Les maquettes de pirogues de la galerie Flak, les serrures sculptées Dogon et Bambara de la galerie Noir d’Ivoire et l’exposition “Pomdo, Mahen Yase et Nomoli” de la galerie Johann Levy comptent parmi les présentations qui ont remporté le plus grand succès. On ne dénombrait que cinq marchands d’arts asiatiques à Kaos, qui font cependant de manière unanime un excellent bilan de l’événement. Parmi les domaines primitifs, les arts africains et océaniens étaient bien sûr les plus recherchés. “Participant pour la première fois, j’avais apporté une sélection d’objets d’origines très variées, explique le marchand londonien Jean-Baptiste Bacquart. Si je réitère l’expérience, je pense que je ciblerai des pièces d’Afrique et d’Océanie mais que je n’exposerai plus de domaines périphériques comme les arts amérindiens ou les peintures aborigènes, que le public de Kaos ne recherche pas.” Au final, Kaos connaît le succès en deux éditions seulement.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Un Kaos bien organisé
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°177 du 26 septembre 2003, avec le titre suivant : Un Kaos bien organisé