Un tableau historique de David sort de l’ombre. Apollon et Diane perçant de flèches les filles de Niobé, de l’ancienne collection d’Hérouville, avait disparu depuis 1911. Or, il se trouvait toujours dans la famille, dissimulé à tous les regards, secret bien gardé qu’aucun membre d’une tribu pourtant nombreuse n’avait jamais révélé. La toile était répertoriée mais chaque fois qu’un conservateur ou un marchand s’informait, la réponse était la même : « nous ne savons pas où elle est ». Selon l’expert Eric Turquin, l’œuvre est capitale. David y est à la charnière de deux époques. Dans la partie supérieure, il traîne encore le boulet du XVIIIe et se montre le sage élève de Boucher et Fragonard tandis que le bas, d’une violente modernité, est tout autre : le David nouveau est arrivé. Au concours de 1772, le chef-d’œuvre n’obtint pas de prix. Le peintre en fut si affecté qu’il voulut se suicider. Certificat de sortie accordé, musées étrangers et collectionneurs se déchaînent. Quel prix atteindra la merveille ? Entre 2,3 et 3 millions d’euros selon l’expert.
- PARIS, Drouot Richelieu, étude Millon et associés, 18 mars.
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Un David sorti de l’ombre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : Un David sorti de l’ombre