Deux ventes d’arts de l’Islam se tiendront à Drouot Richelieu, les 6 et 7 avril. Me Wapler et Me de Ricqlès, qui ont pris l’initiative d’établir un catalogue commun coordonné par l’expert Jean Soustiel, disperseront en deux jours plus de 400 lots comprenant notamment miniatures, livres, bijoux et textiles.
PARIS - Les épaules légèrement voûtées, le regard absent et perdu dans le lointain, ainsi apparaît le sultan Abdulhamid II (1876-1929) dans ce tableau peint au palais de Yildiz à Istanbul en 1908, qui ouvrira la première partie de la vacation du 6 avril à Drouot Richelieu. Ce portrait en buste (estimé 20-30 000 francs) trahit toute la complexité de cet homme, secret et mystérieux, qui vivait reclus dans son palais, entouré de quelques conseillers et de son harem. C’est lui que vous retrouverez à Drouot à travers les collections de son petit-fils, Son Altesse impériale le prince X... Cette dispersion intervient vingt et un mois après la vente organisée en juillet 1996, qui avait connu un vif succès. Elle comprend notamment de l’ébénisterie (une armoire en loupe d’orme estimée 60 à 80 000 francs), des sceaux (sceau du sultan avec cachet en cristal de roche taillé à trois faces, 20-30 000 francs), des porcelaines (plats, vases, tasses à café), des miniatures représentant des membres de la famille impériale (Abdulhamid. Portrait du sultan par Antranik, 20-30 000 francs), mais aussi des livres et des manuscrits. La seconde partie proposera une collection de bijoux ottomans de l’époque du sultan, au nombre desquels figurent un diadème en or et argent à décor de feuillages entrelacés pavés de diamants (400-600 000 francs), et un pendentif constitué d’un important diamant “briolette” (400-600 000 francs). Enfin, la troisième sera consacrée à l’art ottoman avec quelques belles pièces d’argenterie, dont une aiguière et son bassin porte-savon en argent (80-100 000 francs), des céramiques d’Iznik, des porcelaines, des manuscrits, des tableaux orientalistes ainsi que des textiles.
Le 7 avril, Me de Ricqlès dispersera des pièces appartenant à d’autres arts d’Orient : Égypte, Syrie, Perse, Asie centrale, Inde. La vente comportera notamment quelques tableaux orientalistes (Ville orientale au bord d’un fleuve, 15-20 000 francs), de l’archéologie (stèles funéraires, porte-jarre), des bijoux, des miniatures persanes et indiennes (Repas champêtre, 3-5 000 francs), des manuscrits et reliures – dont un très rare manuscrit persan illustré de 33 miniatures, estimé 120-150 000 francs –, des céramiques (plat de Lakabi à la pintade, 400-600 000 francs), des armes, des métaux, et enfin des tapis qui clôtureront la vacation.
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Trésors ottomans et orientaux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°57 du 27 mars 1998, avec le titre suivant : Trésors ottomans et orientaux