Le rapport au Vietnam (où l’artiste est née en 1979 et qu’elle a quitté à l’âge de 2 ans pour venir à Paris)apparaît à nouveau, sous l’angle archéologique cette fois, dans ces sculptures en céramique évoquant les ruines d’un temple. Ou encore avec At a Tortoise’s Pace (À pas de tortue) [voir ill.] une grande installation composée de trente tortues, en céramique également. Elles sont une retranscription onirique de celles que Thu-Van Tran a vues dans le temple de la Littérature à Hanoï, où 82 sages sont représentés par autant de tortues. Sur la carapace des siennes, l’artiste a disposé une page en céramique, livre ouvert sur l’histoire du Vietnam et en même temps feuille blanche, comme une nouvelle page à écrire, tournée, elle, vers l’avenir.
Situés entre 4 400 euros pour une tortue et 46 000 pour un grand dessin, les prix sont élevés. La galerie les justifie par le fait que Thu-Van Tran a été exposée à l’Arsenal dans le cadre de la Biennale de Venise de 2017 ; qu’en 2017 également elle figurait dans « Jardin infini. De Giverny à l’Amazonie » au Centre Pompidou-Metz ; que l’année suivante elle était nommée pour le prix Marcel Duchamp, et a donc été exposée au Centre Pompidou, lequel a acheté une œuvre ; qu’une exposition est prévue l’an prochain à la Kunsthalle de Bâle… Ce qui s’appelle avoir le vent en poupe.
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Thu-Van Tran, matière et mémoire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°535 du 13 décembre 2019, avec le titre suivant : Thu-Van Tran, matière et mémoire