En ces temps économiquement troublés, c’est une exposition subtile et un rien ironique que propose la galerie Chantal Crousel, à Paris.
PARIS - « Bijoux de famille » tisse des liens entre les symbolismes économiques et érotiques : une autre manière d’aborder la question du désir. Aux deux Bouche-éviers de Marcel Duchamp en argent et en bronze répondent deux boules de cheveux de Mona Hatoum. Méconnus, des tirages noir et blanc de Polke figurent des pépites d’or devenues flottantes et irréelles car superposées à d’autres négatifs, quand Tonico Lemos Auad sculpte des motifs incertains et instables avec des chaînettes en or.
James Lee Byars, Wolfgang Tillmans, Hans-Peter Feldmann ou Mike Kelley sont aussi de la fête. Mais c’est Marcel Broodthaers qui a le dernier mot, avec un lingot d’or sous vitrine en provenance de la Section financière de son Musée d’art moderne, Département des Aigles. Imposant par contrat d’être cédée strictement au double du prix du marché du lingot, l’œuvre refuse et réfute toute spéculation possible.
Galerie Chantal Crousel, 10, rue Charlot, 75003 Paris, tél. 01 42 77 38 87. Jusqu’au 11 avril.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Tentations ultimes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°298 du 6 mars 2009, avec le titre suivant : Tentations ultimes