Du 9 au 12 octobre, les Puces de Saint-Ouen accueillaient le premier Mondial de l’antiquité. Plus de 400 000 visiteurs ont salué cette initiative destinée à insuffler une nouvelle énergie au plus important marché de brocante du monde.
Les onze kilomètres d’allées qui permettent aux visiteurs de parcourir les sept hectares qu’occupent les Puces de Saint-Ouen étaient depuis 2001 de moins en moins fréquentés.
Les Puces souffrent particulièrement de l’absence des acheteurs américains puisque 80 % des 600 millions d’euros du chiffre d’affaires annuel provenaient de l’export. « Tous les marchands jouent le jeu car nous avons besoin de travailler », expliquait avant l’événement François Bachelier, président de l’ADPPPSO (Association pour le développement et la promotion des Puces de Paris Saint-Ouen). Préparé depuis plusieurs mois en collaboration avec la mairie et les associations de riverains, l’événement a largement dépassé les prévisions de fréquentation.
Près de 30 000 chineurs sont venus profiter du grand déballage du jeudi durant lequel environ deux cent cinquante brocanteurs de France et d’Europe proposaient leur marchandise dans la rue, « au cul du camion ». Particulièrement fréquentée entre 7 et 9 heures du matin, la première journée a satisfait
tant les vendeurs venus ponctuellement que les puciers. Les 80 000 convives qui ont profité de la grande fête le vendredi soir ont pu mesurer les efforts fournis par les différents marchés pour sortir de l’ordinaire. Malassis a proposé le plus bel événement autour du thème « Films mythiques et décors de rêves ». « Nous avons eu beaucoup de monde le soir même et durant tout le week-end, explique Patrick Vaissier, le président du marché Malassis. Nous avons retrouvé l’ambiance des Puces d’il y a quinze ans, et cela a apporté un nouvel élan dont nous avions besoin, nous étions tous ravis. » Environ 300 000 personnes ont parcouru durant le week-end la rue des Rosiers, « presque trop de monde », souligne François Bachelier. Des « parcours de la connaissance », destinés à initier les visiteurs à chiner aux puces autour d’un thème précis, avaient été mis en place par l’ADPPPSO et l’école IESA et devraient être maintenus au long de l’année en raison de leur succès.
Deux mille cinq cents commerces privés composent les Puces, il est donc impossible de dresser un bilan commercial global de l’événement. La satisfaction générale des transporteurs permet toutefois d’affirmer la réussite de ce premier essai.
Ils estiment à environ 500 m3 le niveau de marchandise achetée et destinée majoritairement à l’exportation, soit le double des quantités habituelles.
« Les transporteurs ont tous invités au Mondial leurs clients internationaux, explique Christophe Leprince des transports Alan Franklin.
Les retombées de leur présence sont importantes : j’ai des clients qui ont acheté pour 250 000 euros durant le Mondial, ce n’est pas négligeable ! »
Au regard de l’émulation qu’a créée cette édition, la plupart des puciers aimeraient que la deuxième soit organisée à l’automne 2004, mais aucune décision n’a pour l’instant été arrêtée.
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Succès pour le premier Mondial de l’antiquité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°553 du 1 décembre 2003, avec le titre suivant : Succès pour le premier Mondial de l’antiquité