Baromètre du marché italien, la foire d’art moderne et contemporain de Bologne s’est déroulée fin janvier. Malgré la récession menaçante, aussi bien au niveau national qu’international, les œuvres contemporaines se sont mieux vendues que l’art moderne. Le climat de récession imminente n’a pas empêché les artistes de la Trans-avant-garde de remporter un vrai succès commercial. Ainsi en a-t-il été de Nicola De Maria, dont les œuvres, au prix moyen de 70 000 euros, étaient exposées par Cardi & Co (Milan) et par Daniele Ugolini (Florence), et de Mimmo Paladino, présent sur treize stands avec des œuvres au prix moyen de 85 000 euros. La tendance se vérifiait pour d’autres artistes italiens émergeants, qui ont obtenu de bons prix. Les artistes confirmés ont également réalisé quelques ventes importantes ; Farsetti, venu de Prato, a vendu un Giorgio De Chirico et un dessin de Gino Severini “très facilement”, tandis que Carlina (Turin) a vendu tout son stand.
Pourtant, les œuvres signées des grands noms de l’art moderne ont, de manière générale, difficilement trouvé preneurs. L’un des plus grands marchands dans ce domaine, Massimo Di Carlo, de la Galleria Dello Scudo à Vérone, et président de l’association des marchands italiens, proposait un ensemble important de Giorgio De Chirico. “Le contexte économique n’est pas réjouissant et les transactions réalisées se situent surtout aux alentours de 150 000 euros, tandis que les grandes œuvres historiques sont reléguées au second plan. Les collectionneurs ont de plus en plus tendance à venir aux foires par curiosité, à la recherche de quelque nouveauté. Les œuvres historiques ne s’inscrivent pas dans cette approche de la découverte.”
Il faut une exception à la règle : les œuvres d’Alberto Burri ont trouvé preneurs dans une fourchette de 200 000 à 500 000 euros, comme celles de Hans Hartung et Max Ernst. Gian Franco Zonca (Milan) a estimé que “la foire de Bologne s’améliore en qualité ; encore un petit effort et ce sera un véritable événement international.” La section réservée aux jeunes artistes, au premier étage du pavillon, a réalisé de bons résultats avec une moyenne de prix de 10 000 euros. Le public acheteur serait donc en train de changer, observe Hélène De Franchis, du Studio La Città : “Le public s’est élargi, il ne se limite plus aux seuls collectionneurs ayant des intérêts bien définis, mais concerne aussi de nouveaux arrivants avec un petit budget.”
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Succès des artistes contemporains italiens à la foire Artefiera de Bologne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°166 du 7 mars 2003, avec le titre suivant : Succès des artistes contemporains italiens à la foire Artefiera de Bologne