Pour sa septième édition, cette foire qui a connu précédemment de nombreuses difficultés semble bénéficier d’un nouveau souffle. Une sélection plus rigoureuse a été mise en place par Olivier Billiard, déjà directeur artistique en 2002, et 40 % de nouvelles galeries, dont 25 % d’établissements étrangers, sont venus rejoindre les rangs. Quant à celles qui exposent depuis plusieurs années, leur assiduité semble avoir été récompensée en 2002 puisqu’elles y ont réalisé de bonnes ventes.
Parmi les fidèles, on remarquera chez Ritsch-Fisch le travail d’Ody Saban, une des premières femmes ayant participé aux squats d’artistes et à qui le Palais de Tokyo a récemment consacré une exposition. Son one man show présente des œuvres qui n’ont jamais été présentées depuis leur création, il y a une vingtaine d’années. Les classiques, mais non moins séduisants peintres de l’abstraction géométrique sont chez Anne Lahumière. Peter Klasen est exposé chez Lucien Schweitzer et pour ceux qui n’avaient pas vu l’exposition sur le Pont des Arts, un très beau bronze d’Ousmane Sow est présenté par la galerie Les Singuliers de Paris. Dans un autre registre, les photographies de patrimoine industriel d’Alessandro Papetti sont à ne pas manquer chez l’italienne Forni. Parmi les nouveaux venus, la Galerie Danoise permet la découverte du peintre norvégien Kjell Nupen, déjà reconnu dans son pays, et la galerie Vieille du Temple propose des œuvres récentes de Pierre Buraglio.
Le verre, une des spécificités de Strasbourg, est toujours présent dans cinq galeries dont la prestigieuse Pragoise Pokorna qui dévoile le sculpteur Livenski et pour les plus petits budgets, l’édition 2003 voit la naissance d’un secteur édition. Enfin, juste retour des choses, le Ceaac (Centre européen d’actions artistiques contemporaines), qui apporte un soutien conséquent aux artistes locaux tout au long de l’année, bénéficie d’un stand. La manifestation est en outre étayée d’animations, nécessaires selon Olivier Billiard pour attirer les faveurs des médias. Ainsi, deux tables rondes seront orchestrées par les critiques Harry Bellet et Françoise Monin, notamment sur le rapport, pertinent dans une foire, entre l’art et l’argent. Un concours présidé par Emmanuel Guigon, le directeur du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, est également lancé entre dix jeunes artistes présélectionnés, présentant chacun une œuvre et dont l’un d’eux se verra attribuer un prix après vote du public.
Des efforts méritants pour une foire qui aura réellement gagné ses lettres de noblesse le jour où les galeristes allemands, pourtant si proches et encore bien peu nombreux, ne la bouderont plus.
STRASBOURG, Parc des expositions, tél. 03 88 37 21 21, 31 janvier-3 février.
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St’art, toujours plus d’efforts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°543 du 1 janvier 2003, avec le titre suivant : St’art, toujours plus d’efforts