Les premiers éléments du rapport d’expertise publiés en avant-première par Libération, le 25 février, révèlent que la statue égyptienne du pharaon Sésostris III achetée par François Pinault en 1998, serait authentique et même exceptionnelle. Son authenticité contestée avant et après la vente par l’égyptologue allemand Dietrich Wildung, conservateur du Musée égyptien de Berlin, avait incité l’acheteur à suspendre son paiement et à demander une expertise judiciaire (lire les JdA n° 86, 2 juillet et n° 88, 10 septembre 1999). Les arguments de ce spécialiste du Moyen Empire contre la statue – défauts dans les proportions, erreurs stylistiques ou iconographiques – n’ont pas été retenus par les deux experts Christiane Desroches-Noblecourt et Elisabeth Delange, conservateur au Musée du Louvre, qui font autorité dans ce domaine. Elles admettent néanmoins que certains détails peuvent être déroutants, avant de conclure que la sculpture devrait “s’inscrire dans le temps et dans l’espace comme la seule image commémorative en ronde-bosse exécutée dans un atelier royal, probablement à la fin du Moyen Empire, entre 1850 et 1720 avant J.-C.” (soit postérieurement au règne de Sésostris III) et que, pour cette raison, elle est “un témoignage historique de grande valeur”. Le rapport de 46 pages, hors annexes, sera rendu public le 6 mars. Nous y reviendrons dans un prochain numéro.
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Sésostris authentifié et exceptionnel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°100 du 3 mars 2000, avec le titre suivant : Sésostris authentifié et exceptionnel