Quelle déesse ou reine se cache derrière ce portrait égyptien d’époque ptolémaïque (332-30 av. J.-C.) ? Mystère.
Car « la sculpture royale de cette époque est le plus souvent idéalisée. En l’absence d’inscriptions, il est difficile d’identifier un monarque d’un autre, d’autant plus que ces œuvres pouvaient être retravaillées ou réutilisées. Il en est de même pour les reines et les déesses, dont les attributs et les coiffures étaient identiques », explique l’expert Christophe Kunicki.
Estimé 300 000 euros, ce buste inédit provient de l’ex-collection Dumitru Burileanu (1878-1954), gouverneur de la Banque nationale de Roumanie et beau-père d’Eugène Ionesco. Cette représentation féminine, sculptée dans de la diorite noire, présente toutes les caractéristiques d’une époque où l’on mixait les canons plurimillénaires égyptiens à quelques détails stylistiques grecs, telle la frange de courtes mèches qui trahit la mode hellénique. « Une des caractéristiques de la statuaire de cette période est le contraste entre certaines parties parfaitement polies (le visage, le corps) et d’autres qui ne le sont pas (la coiffure), souligne l’expert. La femme se trouve là exacerbée par une sensualité des formes. L’érotisme est suggéré par la taille fine mise en valeur par un vêtement moulant à peine discernable dont seule l’extrémité est apparente, dégageant ainsi une poitrine généreuse. »
Art d’Orient-Archéologie, vente le 17 janvier 2009 à Drouot, 9, rue Drouot, Paris, IXe, Maisons de ventes Pierre Bergé & Associés et Piasa, tél. 01 53 34 10 10/01 49 49 90 90, www.piasa.fr/www.piasa.fr
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Sensuelle Égypte
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°609 du 1 janvier 2009, avec le titre suivant : Sensuelle Égypte