MARIA PERGAY PROVENANT DES COLLECTIONS GOURGAUD VENTE DU 24 MAI À L’HÔTEL DASSAULT, PARIS ARTCURIAL
Souhaitant s’ouvrir au design contemporain, le baron et la baronne Gourgaud avaient commandé en 1972 à Maria Pergay, créatrice utilisant l’acier inoxydable, l’aménagement sur mesure de leur nouvelle résidence corse. Resté en place jusqu’à ce jour, cet ensemble mobilier est dispersé le 24 mai chez Artcurial. Il comprend des meubles fonctionnels aux lignes dépouillées, tels deux « corner sofas » longilignes (est. 30 000 euros chacun), et une commode à la façade en acier et Plexiglas noir (est. 40 000 euros), première pièce de mobilier de la série « Fermé-Utile » (ill. ci-contre). La salle à manger, qualifiée de « très époque pompidolienne » par la baronne Gourgaud, inclut la célèbre table modèle Gerbe avec son plateau en verre fumé reposant sur un piétement composé de bandes d’acier inoxydable courbées s’évasant à la façon d’un bouquet floral (est. 35 000 euros), et sa console en applique du même modèle (est. 15 000 euros). Maria Pergay a aussi été inspirée pour ses meubles par l’environnement de la maison des Gourgaud située en bord de mer. On remarquera une extraordinaire table basse en forme d’ammonite géante, soit une véritable œuvre d’art en acier inoxydable (est. 40 000 euros). Chose rare dans le travail de Pergay, elle est colorée de laques beige, brun et rouge pour imiter les enroulements spiralés et les côtes de la coquille. Cette pièce unique trouve un écho dans une paire de lampes dont la base est constituée d’un fossile d’ammonite enserré dans une fine structure de métal (est. 30 000 euros). La sculpture Oursin (est. 30 000 euros), imposante construction composée de tiges d’acier rayonnantes renfermant des cristaux, est née d’une commande de la baronne Gourgaud, qui souhaitait un écrin pour mettre en valeur sa collection de minéraux.
Expert : Fabien Naudan
Estimation : 1 million d’euros
Nombre de lots : 124
ARCHÉOLOGIE VENTE du 26 MAI DROUOT, PARIS PIERRE BERGE & ASSOCIES (PBA)
Réputées mondialement, les ventes d’archéologie de la maison PBA font régulièrement resurgir des trésors des civilisations anciennes. Le 26 mai, un objet de la haute Antiquité de la région d’Élam (sud-ouest de l’actuel Iran) qui, par son style, pourrait aussi bien provenir de la Mésopotamie, est à l’honneur : un héros, porteur de coupe haut de 40 cm, en cuivre (avec des yeux incrustés de bitume), datant de la fin du IIIe millénaire avant J.-C., estimé 250 000 euros (ill. ci-contre). D’après l’expert Christophe Kunicki, « ce monument servait probablement dans un temple comme support d’encensoir, de lampe ou d’offrandes ». À ses côtés figure un miroir grec en bronze, du IVe siècle av. J.-C., orné au repoussé d’une très rare scène représentant Ganymède supplantant Hébé dans son rôle d’échanson divin, provenant de l’ancienne collection Roger Peyrefitte. Également, un très beau portrait du Fayoum (vers 125-135 apr. J.-C.), chef-d’œuvre de l’Égypte romaine peint à l’encaustique, sur fond or, du buste d’un militaire au modelé finement traité, provient d’une ancienne collection particulière britannique des années 1920-1930 (est. 60 000 euros chacun). On notera encore un relief bachique romain du IIe siècle en marbre blanc, de l’ancienne collection Peter Morton, cofondateur du Hard Rock Café (est. 70 000 euros), et un rare petit buste romain en bronze du Ier siècle attribué à Germanicus (H. 9 cm), datant vers 15 av. J.-C.-19 apr. J.-C. (est. 80 000 euros).
Expert : Christophe Kunicki
Estimation : 2 millions d’euros
Nombre de lots : 384
SUCCESSION ALAIN JACQUET VENTE DU 30 MAI À DROUOT, PARIS SVV JORON-DEREM
Le commissaire-priseur parisien Christophe Joron-Derem dispersera le 30 mai la succession Alain Jacquet (1939-2008). Celle-ci rassemble 80 œuvres de l’artiste provenant de ses ateliers parisien et new-yorkais, à commencer par l’iconique sérigraphie sur toile (175 x 196 cm) Déjeuner sur l’herbe (1964), rare exemplaire en parfait état de conservation qui fut exposé à la galerie Malborough de New York, estimé très raisonnablement 20 000 euros (ill. ci-contre). Retenons encore la sérigraphie sur toile (116 x 162 cm) Gabrielle d’Estrée (1965) et la petite sérigraphie sur carton (8 x 10,5 cm) Vénus au miroir (1969), respectivement mises à prix 15 000 et 2 000 euros. Les amateurs trouveront une occasion unique d’acquérir des tableaux de l’artiste, tels Camouflage Image d’Épinal, saint Crépin et saint Crépinien (1962) de la série des « Images d’Épinal » (est. 20 000 euros) ; Camouflage Matisse Luxe, Calme et Volupté (1963), qui fut exposé à la Galerie de France à Paris en 1993 (est. 40 000 euros), et Camouflage Bronzino, Allegory of Love, Le Baiser (1963) (est. 40 000 euros). Plusieurs lithographies et affiches de 1960 à 2008 ainsi que des huiles sur toile des années 1980 dites de la « période américaine » viendront compléter l’ensemble. Outre les œuvres d’atelier de Jacquet, sera présentée une trentaine d’œuvres provenant de la collection personnelle de l’artiste dont Ligne indéterminée (1992), sculpture signée Bernar Venet (est. 12 000 euros) ; une sculpture Sans titre (vers 1992) de Bertrand Lavier (est. 5 000 euros) ; Stabilo, stabile en métal de Takis (est. 4 000 euros), ou encore Pot rouge (vers 1992) signé Jean-Pierre Raynaud et dédicacé sous la base « à Alain et Sophie » (est. 2 000 euros).
Expert : Michel Vidal
Estimation : 500 000 euros
Nombre de lots : 130
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Sélection des ventes de la quinzaine (13.05-26.05.2011)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°347 du 13 mai 2011, avec le titre suivant : Sélection des ventes de la quinzaine (13.05-26.05.2011)