JULIEN GREEN - UN SIÈCLE D’ÉCRITURE
Vente du 27 novembre À l’Hôtel d’Angleterre, Genève
SVV Pierre Bergé & associés
Une vente importante des archives de l’écrivain et membre de l’Académie française, Julien Green (1900-1998), s’annonce à Genève, là où est conservé ce trésor littéraire. L’héritier s’est décidé à disperser l’ensemble aux enchères, vraisemblablement après avoir tenté de le vendre à une institution. Sont livrés aux enchères plus de cinquante manuscrits originaux constituant la quasi-totalité de l’œuvre de Green, certains comportant de nombreux repentirs, comme Mont-Cinère (1926) ; Adrienne Mesurat (1927, prix Fémina), illustré de petits dessins de la main de l’écrivain ; et Léviathan (1929). Ils sont estimés entre 120 000 et 180 000 euros chacun. Les ébauches autographes de Sud (1953), soit environ soixante pages, sont le seul témoignage subsistant de cette pièce de théâtre qui fit scandale à l’époque (est. 65 000 euros).
La seconde partie du catalogue est consacrée aux milliers de lettres reçues par Julien Green, regroupées en lots. Elles émanent, pour la plupart, de personnalités du monde culturel français, européen et américain : Albert Camus, Paul Claudel, Jean Cocteau, Colette, Salvador Dalí, André Malraux, François Mauriac, Darius Milhaud, Gertrude Stein, Maurice de Vlaminck, Marguerite Yourcenar, Stefan Zweig… « Il n’est pas rare de trouver avec ces missives les réponses (autographes ou tapuscrites) de Julien Green, ce qui rend cette correspondance d’autant plus intéressante et complète », remarque l’expert Renato Saggiori. Enfin, seront dispersés de nombreux souvenirs dont des photos de Green (par exemple, un tirage argentique de 1933 par Carl Van Vechten, est. 600 euros, ill. ci-dessus) ; des documents se rapportant aux origines américaines de l’écrivain ; son épée d’Académicien (est. 60 000 euros) et deux valises Louis Vuitton spécialement conçues pour Green dans les années 1930 (est. 1 000 euros chacune).
Expert : Renato Saggiori
Estimation : 2,5 millions d’euros
Nombre de lots : 236
ART CONTEMPORAIN
Vente du 28 novembre a Drouot, Paris
SVV Millon & associés
La SVV Millon lance son département d’art contemporain sous la houlette de la commissaire-priseur spécialiste du domaine, Julie Ceccaldi. Cette dernière a rejoint l’équipe de la maison de ventes cet automne. Une œuvre de Josef Albers couronne cette vente inaugurale : Study for Homage to the Square: Stucco Setting (1958), huile sur panneau provenant d’une collection américaine, estimée 200 000 à 300 000 euros (ill. ci-contre). La sélection comprend notamment un Spin Painting (2002) de Damien Hirst (est. 45 000 euros) ; Bora II (1959), tempera sur papier marouflé sur panneau signé Victor Vasarely (est. 38 000 euros) ; une Composition (1972) de Zao Wou-ki (est. 20 000 euros), ou encore une sérigraphie en couleurs Mao (1972) d’Andy Warhol (est. 35 000 euros). Parmi les sculptures, notons Animal Head (1955), bronze à patine brune d’Henry Moore, numéroté 8/10 (est. 25 000 euros), ainsi que King and Queen (1959), pièce unique en fer et acier soudé de Richard Stankiewicz (est. 8 000 euros). Une quarantaine d’œuvres issues de Chine, Japon, Indonésie, Inde, Afrique, Maghreb et Turquie forment une section incluant Olympic Game Fans no. 3 (2007), huile sur toile du Chinois Feng Zhengjie (est. 35 000 euros) ; un quatriptyque « Sans titre » du Japonais Masanori Suzuki, à l’aquarelle et encre sur toile montée dans un emboîtage en Plexiglas sérigraphié (est. 8 000 euros), et Searching for Gravity’s Rainbow (2006), œuvre à l’acrylique et crayon gris sur carton plume, signée du Turc Haluk Akakce (est. 12 000 euros).
Expert : Julie Ceccaldi
Estimation : 2 millions d’euros
Nombre de lots : 270
UN HOMMAGE AU XVIIIE SIECLE - ADRIANO RIBOLZI, ANTIQUAIRE
Vente du 30 novembre à Paris
Sotheby’s
Installé à Monaco depuis 1974, l’antiquaire Adriano Ribolzi met en vente une partie de sa collection de mobilier et objets d’art des XVIIe et XVIIIe siècles. « Mes choix ont été guidés par le critère de la qualité parfaite et leur valeur esthétique, comme par leur authenticité et un souci d’approfondissement historique avec l’aide des meilleurs historiens et experts de chaque domaine », souligne l’intéressé qui souhaite, avec le produit de sa vente, étoffer sa collection d’art indien contemporain.
Les vedettes de la vacation sont un important bureau plat en marqueterie, laiton, ébène et bronze doré de l’époque Régence (vers 1720), estimé 300 000 à 500 000 euros ; un rare tapis au point de la Savonnerie, d’époque Louis XIV (vers 1650-1660), sur la même estimation, ainsi qu’une table en placage d’ébène, filets d’étain et bronze doré, d’époque Louis XVI, estampillée « Weisweiler ». Estimée 250 000 à 400 000 euros, cette table, avec son vase de « style étrusque » en bronze patiné ornant l’entretoise, est typique du goût antique de l’époque. « Deux paires de tables presque identiques sont conservées au Musée Nissim de Camondo à Paris et dans la collection Wrightsman au Metropolitan Museum à New York », indique l’expert Brice Foisil. Le mobilier sera également à l’honneur grâce à un canapé attribué à Louis Delanois, d’époque Louis XVI (est. 50 000 euros), et deux fauteuils réalisés par Georges Jacob (vers 1780) pour le comte d’Artois au palais du Temple (est. 200 000 euros). Les sculptures et objets d’art ne manquent pas d’attrait, telle une importante paire de candélabres en bronze doré représentant des Tritons tenant une corne d’abondance (ill. ci-dessus), réalisés à Rome, vers 1700, d’après des modèles de Gian Lorenzo Bernini (est. 200 000 euros), ou encore une paire de chevaux en bois laqué, exécutés à Florence au XVIIe siècle par un artiste de l’entourage de Giambologna (est. 100 000 euros).
Expert : Brice Foisil
Estimation : 4,5 à 7 millions d’euros
Nombre de lots : 100
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Sélection des ventes de la quinzaine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°357 du 18 novembre 2011, avec le titre suivant : Sélection des ventes de la quinzaine