MARINE VENTE DU 21 JUILLET À HOTEL DES VENTES DE LA ROCHELLE SVV LAVOISSIERE-GUEILHERS, GROUPE IVOIRE
Chaque été, l’hôtel des ventes de La Rochelle se transforme en véritable petit musée de la marine, à l’occasion d’une vente consacrée aux tableaux de marine, instruments scientifiques, objet de curiosité, livres sur la mer et meubles de port. Pour ce 35e rendez-vous annuel, les amoureux de la mer pourront acquérir des portraits de bateaux des peintres de la dynastie des Roux, originaires de Marseille. De François Roux (1811-1882), le seul à avoir été nommé « Peintre officiel de la Marine » (en 1875), on retiendra une aquarelle signée représentant un Bateau à aubes entrant dans le port de Marseille (1824) (est. 5 500 euros). Du frère aîné, Antoine Roux fils (1799-1872), notons une aquarelle du Brick de commerce « Pierre Alexandre » (1834) (est. 4 500 euros), qui, sous le commandement du capitaine Thibeaud, croise le phare de Cordouan à l’entrée de la Gironde (ill. ci-dessus). Relevons un globe terrestre de 22 cm de diamètre (50 cm de hauteur), dressé par le géographe Félix Delamarche, à pied tourné en bois laqué noir à rehauts dorés dans le goût des instruments de l’abbé Nollet, provenant de la succession Robert de Vaugondy en 1821 ; un rare cadran diptyque (cadran vertical et boussole) en ivoire à décor peint du soleil et de la lune sur fond vert, daté 1669 ; un chronomètre de marine, monté sur cardan et conservé dans son coffret en acajou à double couvercle, signé Joseph Sewill (1861, Liverpool), fabricant pour l’amirauté de Grande-Bretagne, ou encore une paire de fauteuils réalisée dans les années 1930 par Leleu pour le paquebot Île de France, en acajou garni de tapisserie d’Aubusson à décor de fleurs sur fond rayonnant (est. 3 000 euros chaque lot).
Estimation : 200 000 euros
Nombre de lots : 302
ART MODERNE ET CONTEMPORAIN, DESIGN VENTES DES 25 JUILLET ET 2 AOÛT À MONTE CARLO, MONACO ARTCURIAL/TAJAN
Deux maisons de ventes parisiennes organisent traditionnellement une série de ventes estivales sur le Rocher. À côté de la joaillerie et des montres, l’art moderne et contemporain trouve sa place. La sélection d’Artcurial porte sur la sculpture du XXe siècle. En vedette, une très rare version « or » du monumental Love (1966-2000) de Robert Indiana, en aluminium peint en or et bleu, est estimée 750 000 euros (ill. ci-contre). Sont à saisir Leda et le cygne (2006), bronze à patine noire de Fernando Botero, numéroté 2/6 (est. 300 000 euros) ; Eros Romano (1986) d’Igor Mitoraj, bronze inspiré des bustes romains antiques (est. 120 000 euros), ou encore I grandi manichini coloniali de Giorgio de Chirico, bronze réalisé à partir d’une épreuve inédite en plâtre de 1970 (est. 60 000 euros). Tajan présente Yellow Swimsuit (1997) d’Alex Katz, monumentale huile sur toile au sujet et couleurs de saison (est. 160 000 euros) ; Illuminations (1962), immense toile signée Sayed Haider Raza (est. 150 000 euros), et Mauresque à l’enfant, huile sur panneau par Francis Picabia (est. 180 000 euros). La sculpture est notamment représentée par Donna in Letto (1998), bronze à patine noire de Botero (est. 180 000 euros) ; Indian Prem (2007) d’Indiana, soit une version indienne de son LOVE (est. 200 000 euros) ; et l’un des huit exemplaires de la Poule à limes (1981), grand bronze soudé à patine brune de César (est. 120 000 euros). Le design est aussi de la partie avec une paire de candélabres en fer battu façonné et doré à la feuille, et une lampe à poser, La Cage, à structure cloche en métal doré à la main et ornée de perles de verre translucide facettées par Élisabeth Garouste (est. 4 800 et 1 500 euros).
Artcurial
Expert : Martin Guesnet
Estimation : 2,5 millions d’euros
Nombre de lots : 60
Tajan
Experts : Anne Perret (art moderne), Julie Ralli (art contemporain) et Jean-Jacques Wattel (design)
Estimation : 2 à 3 millions d’euros
Nombre de lots : 97
ART MODERNE ET CONTEMPORAIN VENTE DU 15 AOÛT À L’HÔTEL MARTINEZ, CANNES SVV CANNES AUCTION
Le commissaire-priseur cannois Jean-Pierre Besch organise chaque été à la mi-août une série de ventes de prestige. Outre le vin et les bijoux, il fait la part belle à l’art moderne et contemporain, à travers une sélection d’œuvres de peintres de la région et d’artistes inspirés par la Côte d’Azur. Deux toiles lumineuses illustrent Saint-Tropez : Saint-Tropez, la voile bleue, signée Charles Camoin (est. 40 000 euros), et La Baie de Saint-Tropez, tableau de Paul Aizpiri (est. 18 000 euros) (ill. ci-contre). Jacques Villon nous emmène du côté du Jardin de l’évêché à Castres (1954), huile sur toile provenant à l’origine de la galerie parisienne Louis Carré & Cie (est. 35 000 euros). On notera par ailleurs un tableau, Fleurs des champs (1935), signé Moïse Kisling (est. 40 000 euros), et une aquarelle, Leda et le cygne, par le dessinateur et coloriste Raoul Dufy. Des tableaux provençaux viennent compléter cet ensemble. Sur une douzaine d’œuvres de Louis Mathieu Verdilhan, on retiendra l’huile sur toile Le Port de Marseille, motif emblématique de l’artiste provençal (est. 20 000 euros). Une étonnante Ferrari 328 GTS (1987) est le clou de la partie contemporaine : elle a été décorée à l’acrylique par Ben, qui a marqué le capot d’un « Écouter cette Ferrari c’est écouter de la grande musique ». L’artiste niçois est aussi intervenu sur les portières. Pour ce modèle de voiture offert au prix du marché (est. 40 000 euros), l’amateur achètera sans surcote une œuvre d’art que le commissaire-priseur a intitulée Acrylique sur Ferrari.
Estimation : 2,5 millions d’euros
Nombre de lots : 450
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Sélection des ventes de la quinzaine (08.01-08.09.2011)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°351 du 8 juillet 2011, avec le titre suivant : Sélection des ventes de la quinzaine (08.01-08.09.2011)