Indépendamment de son iconographie, la statuaire hindoue a la faveur des collectionneurs parce qu’elle a produit de belles œuvres d’art. Le marché est porté par la demande des musées américains.
La statuaire hindoue provient majoritairement des temples construits par les dynasties hindoues qui se sont succédé pendant des siècles dans les diverses régions de l’Inde, avant la conquête islamique. L’Inde du Sud, qui est restée hindouiste jusqu’au xviie siècle, offre nombre d’intéressantes sculptures. La mythologie, fascinante et complexe, renvoie aux deux grands poèmes épiques indiens, le Râmâyana et le Mahâbhârata, textes sacrés de l’hindouisme.
Mais les collectionneurs s’intéressant aux œuvres indiennes sont avant tout des amateurs d’objets d’art. Au premier rang desquels les Américains, qui, grâce à leurs puissants moyens financiers couplés à une politique très incitative de mécénat, sont les meilleurs alliés des musées. Aux États-Unis, la demande est forte, avec au moins une vingtaine d’institutions possédant une section de sculptures asiatiques. Les belles rondes-bosses indiennes se vendent plusieurs dizaines de milliers d’euros minimum.
Shiva, Vishnou ou Ganesh ?
Plutôt que le choix d’une époque, c’est le critère de qualité qui domine ce marché. Les divinités majeures de l’hindouisme sont Brahma, Shiva et Vishnou. Mais les acheteurs ne s’arrêtent pas à la trinité. Ganesh, par exemple, est une figure très appréciée. Il est vénéré dans le sud de l’Inde, où il est considéré comme le « seigneur des troupes ». Il est celui qui enlève les obstacles et, en cette qualité, il est devenu la divinité principale des voyageurs, des marchands, des étudiants, des gens de lettres et même des voleurs. Il aurait le pouvoir de dispenser l’immortalité à ses fidèles. Il est le fils de Shiva et de Parvati. Shiva lui aurait tranché la tête dans un geste de colère. Sur les instances de Parvati, Shiva promit de lui rendre la vie en lui donnant la tête du premier être qu’il rencontrerait : ce fut un éléphant. Il est, pour cette raison, toujours représenté avec un corps d’homme au ventre rebondi et une tête d’éléphant.
L’intérêt des amateurs se porte aussi vers les déesses, qui, bien qu’étant des divinités mineures, subliment toute la sensualité du corps.
Galerie Jacques Barrère. 36, rue Mazarine, Paris VIe, tél. 01”‰43”‰26”‰57”‰61. Elle promeut l’art asiatique, en particulier la statuaire chinoise, indienne, du Sud-Est asiatique et du Japon. Galerie Katsura. 39, rue du Cherche-Midi, Paris VIe, tél.01”‰43”‰26”‰57”‰61. Knut Sibbel-Brinkmann et son épouse sont spécialistes de l’archéologie, la sculpture et l’art religieux de l’Inde et des pays indianisés. Galerie Oriental Bronzes. 21, Rue du Bac, Paris VIIe, tél. 01”‰40”‰20”‰97”‰34. Sinologue mondialement reconnu, Christian Deydier présente aussi des pièces des dynasties Gupta et Chola. Sotheby’s. 76, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris VIIIe, tél. 01”‰53”‰05”‰53”‰05. Les ventes aux enchères se tiennent à Londres et à New York.
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Sculpture hindoue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°596 du 1 novembre 2007, avec le titre suivant : Sculpture hindoue