Roland Brice... un nom qui semble inconnu et pour cause, car ce sculpteur céramiste né à Orléans en 1911 apparaît de façon sporadique dans les ouvrages, uniquement mentionné comme l’élève puis l’assistant de Fernand Léger. Il est vrai qu’il a exécuté l’ensemble des céramiques du maître, achevant même ses réalisations après sa mort, ce qui s’en ressent sur son propre travail où l’on retrouve les couleurs primaires, la ligne noire omniprésente et les personnages aux courbes arrondies. Il y déclinait aussi les formes libres caractéristiques des années 1950, quand la céramique jouissait d’un engouement particulier, symbolisant un retour aux sources et une accessibilité des valeurs artistiques au plus grand nombre. Époque du beau dans l’utile, quantité d’artistes souhaitent enjoliver le quotidien. Et Roland Brice, tout comme Fernand Léger désirant embellir les villes, s’est demandé pourquoi les lieux populaires n’étaient pas agrémentés de créations plastiques et considérait la polychromie comme une nécessité pour l’être humain. Il a ainsi réalisé dans une élégante rusticité, aux dessins gais et aux couleurs vives, des vases, plats et assiettes mais aussi des bas-reliefs ou des panneaux dont certains flirtent avec l’abstraction. Il a également conçu des réalisations monumentales ou des sculptures dans lesquelles il mélangea, et c’est assez rare pour le signaler, vitrail et céramique. Il y a trois ans, l’antiquaire Éric Lentz s’est mis en quête de ses plus belles pièces et en a réuni une centaine qui vont des années 1950 à la fin des années 1970... une vraie (re)découverte.
« Roland Brice », SAINT-OUEN (93), Éric Lentz, antiquités XXe, puces de Saint-Ouen, marché Serpette, allée 6, n° 16, tél. 06 07 35 99 14.
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Roland Brice ou l’héritage trop lourd
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°573 du 1 octobre 2005, avec le titre suivant : Roland Brice ou l’héritage trop lourd