À la galerie Catherine Putman, les échos intérieurs développent d’autres belles métaphores des stigmates du temps ou d’événements internationaux. « Les orphelins », selon le titre de cette exposition, présente des objets venant de l’enfance et des reconfigurations de cartes de géographie des années 1950, des reprises aussi de résolutions de l’ONU. Des tracés de routes, fleuves et de voies ferrées se font ainsi plans d’irrigation sanguine. Les formats sont plus petits, le nombre de tirages est plus élevé (entre 12 et 19 exemplaires) et les prix vont de 1 200 à 2 500 euros. Le lien de ces dernières œuvres avec des séries antérieures liées aux corps, aux tracés ou aux discours politiques est rappelé dans la deuxième salle de la galerie.
La reconnaissance de l’artiste par les institutions françaises n’est pas aussi forte que celle des musées étrangers. La National Gallery of Canada est désormais le musée qui détient la plus importante collection de ses pièces. Après avoir acquis le set complet de « Fait », elle vient d’acheter 12 tirages de la série « WB ». Depuis 2009, date la première monographie de l’artiste organisée en France par le Jeu de paume, le Musée national d’art moderne n’a acquis aucune nouvelle œuvre. Et c’est l’acquisition en 2016 d’un certain nombre de photographies par les Amis du Musée d’art moderne de la Ville de Paris qui a permis de faire rentrer Sophie Ristelhueber dans les collections !
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Ristelhueber, le temps de l’enfance et les martèlements du monde
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°521 du 12 avril 2019, avec le titre suivant : Ristelhueber, le temps de l’enfance et les martèlements du monde