Le 28 septembre 2022, la maison Gros & Delettrez met en vente, à l’Hôtel Drouot, ce reliquaire Kota de l’ethnie Obamba-Mindoumou, au Gabon.
Cette pièce est issue de la collection d’arts du Gabon réunie au cours des années 1950 et 1960 par le docteur Jean-Claude Andrault, lorsqu’il était installé à Mounana, à l’est du pays. « Son unité géographique, la qualité plastique des pièces et les renseignements de terrain qui les accompagnent confèrent à cette collection des allures muséales », écrit l’expert Bernard Dulon dans le catalogue.
C’est le titre de l’exposition organisée à la Fondation Dapper à Paris en 1986, à l’occasion de laquelle ce reliquaire a été exposé. Michel Leveau, grand amateur d’art africain et créateur de la fondation, avait rencontré Jean-Claude Andrault au Gabon quand il était directeur de la mine de manganèse de Moanda. Parmi les autres familiers du docteur figuraient Louis Perrois, Henri Kamer ou encore Jacques Kerchache
L’art Kota est surtout connu pour ses statues reliquaires, qui représentent l’ancêtre fondateur. Elles venaient surmonter un panier qui conservait les reliques, principalement des crânes. Toutes ces statues ont pour caractéristique commune d’avoir une âme de bois plaquée de cuivre ou/et de laiton, comme c’est le cas pour l’objet ci-contre.
En fin connaisseur, le docteur Andrault a pris des notes sur le terrain, reproduites au catalogue. On connaît ainsi l’année de collecte de ce reliquaire (1958) et sa localisation (« amené de Franceville à Moanda »). Il écrit encore : « Reconnu par deux anciens comme fabriqué par le sculpteur Koba. »
Les reliquaires kota comptent aujourd’hui parmi les pièces classiques de l’art africain et sont toujours recherchés pour leur qualité esthétique.
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Reliquaire Kota
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°757 du 1 septembre 2022, avec le titre suivant : Reliquaire Kota