Quelle place occupe l’autographe dans le marché de la bibliophilie ?
Il y a une inversion des valeurs. Auparavant, les bibliophiles considéraient l’autographe comme le parent pauvre. Aujourd’hui, c’est l’autographe et l’envoi qui donnent une valeur à l’édition originale.
Comment se détermine la valeur d’un autographe ?
Ce qui compte, c’est le contenu, l’adéquation de la lettre avec un événement historique. Par exemple une lettre d’Oscar Wilde demandant à un écrivain français de s’occuper de ses droits en France prend de la valeur car elle est signée Oscar Wilde, prison de Reading où il avait été enfermé pour homosexualité.
Cette niche a-t-elle été gagnée par la spéculation ?
Nous sommes à un vrai tournant avec l’entrée en lice d’acteurs professionnels qui achètent pour investir. Le marché est fragile, précieux d’un point de vue culturel. Il a toujours fonctionné sur la base d’un équilibre. Là, nous sommes face à des entreprises dont le fondement n’est pas d’œuvrer pour une mémoire collective mais de faire de la rentabilité. J’ai le sentiment qu’il y a un risque.
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Questions à... Frédéric Castaing
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°614 du 1 juin 2009, avec le titre suivant : Questions à... Frédéric Castaing