Qu’est-ce qu’un ouchebti ?
Les anciens Égyptiens imaginaient l’au-delà comme une campagne inspirée des marais du delta du Nil, dans laquelle ils s’adonnaient aux plaisirs en compagnie de leur famille, avec des contraintes essentiellement agricoles que les notables avaient du mal à accepter. Ainsi, dès la XIIe dynastie (vers 1800 avant J.-C.), leur trousseau funéraire fut enrichi de quelques statuettes momiformes, d’abord substituts de la momie puis serviteurs du défunt. Ces « corvéables » funéraires, dévolus aux tâches agricoles, furent d’abord appelés chaouabtis, terme probablement issu du mot chaouab désignant le bois de perséa dans lequel étaient réalisés les premiers exemplaires. Plus tard, à la XXIe dynastie (vers 970 avant J.-C.) et surtout à partir de la XXVIe dynastie (vers 660 avant J.-C.), l’appellation fut modifiée en ouchebti du verbe « répondre » en égyptien ancien. Le nombre de ces statuettes a considérablement évolué selon les époques : de un par tombe à l’origine, il atteindra plusieurs centaines – le nombre idéal était de 401, soit 365 pour chacun des jours de l’année commandés par 36 chefs dizeniers.
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Questions à… Christophe Kunicki
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°633 du 1 mars 2011, avec le titre suivant : Questions à… Christophe Kunicki