La maison de ventes propose un deuxième rendez-vous avec les artistes du mouvement des Nouveaux Réalistes.
PARIS - Le commissaire-priseur Arnaud Cornette de Saint Cyr et son expert Wilfrid Vacher poursuivent leur entreprise lancée l’an dernier de mettre en avant une sélection d’œuvres de douze artistes du mouvement français des Nouveaux Réalistes. Sur cette thématique, vingt-quatre pièces historiques (des années 1960-1970) ouvrent la vente de prestige de printemps d’art contemporain de la maison Cornette de Saint Cyr. Seul Rotella manque à l’appel de ce défilé alphabétique
qui démarre avec Arman et s’achève avec Villeglé. Mis à part Niki de Saint Phalle, cette fois-ci plus modestement représentée avec Nana Berlin, une résine peinte de 1973 éditée à cinq cents exemplaires et estimée 25 000 euros, la sélection reste de bon niveau. Elle devrait convaincre les amateurs européens, les Allemands et les Italiens devant les Français, si l’on en croit les statistiques commerciales de 2005. « Les prix sont aussi un peu plus élevés qu’en 2005, mais c’est le marché qui veut cela », indique Wilfrid Vacher. Cette tendance inflationniste devrait s’accentuer dans l’optique de l’exposition sur ce groupe artistique programmée au Centre Pompidou, à Paris, à l’horizon 2007.
Une œuvre majeure de 1962 (une photographie peinte et pompons collés sur miroir) signée Martial Raysse est promue vedette de la vente. Estimée 300 000 euros et proche d’une esthétique pop art, elle a été présentée en novembre 1962 à la galerie Iolas de New York, lors d’un « Raysse Beach », avant d’être exposée à la Fondation Cartier, à Paris, dans l’exposition « À visage découvert » en 1992. Plusieurs pièces de Raymond Hains, dont Venezia Viva, 1975, estimé 35 000 euros, ou Rue Pierre-Demours, une œuvre signée Jacques Villeglé historique par sa date (1957), et estimée 28 000 euros, illustrent avec force la section des « Affichistes ».
À la pointe du mouvement, Yves Klein marque sa présence avec M103, un monochrome vert. Signé, daté 1957 et dédicacé au dos, il est proposé à partir de 70 000 euros. Portrait de Virginia Dwan et Vadim Kondratief de Jean Tinguely, un important assemblage de fer peint, moteur électrique avec deux dessins originaux de Larry Rivers, de 1963, est attendu pour 150 000 euros au bas mot. The Wall (project for a wrapped roman Wall), œuvre de Christo de 1973 à la mine de plomb, collage, tissu, corde et crayons de couleur sur carton, est estimé 40 000 euros. Les amateurs de César s’y retrouveront dans une Compression plastique, pièce unique de 1971, et, dans le même esprit, dans une Compression carton de 1973, estimées chacune 100 000 euros. Notons aussi, Woogmania et Allegro con brio, deux accumulations de 1972 et 1977 d’Arman, l’une constituée de brosses à dents électriques dans du Plexiglas et l’autre de guitares, estimées respectivement 70 000 et 80 000 euros. La cote de l’artiste, depuis son décès, en 2005, est cependant plus sensible en vente publique pour des pièces réalisées plus tôt dans sa carrière, dans les années 1960.
Vente le 4 avril à 20h, Drouot- Montaigne, 15, avenue Montaigne, 75008 Paris, SVV Cornette de Saint Cyr, tél. 01 47 27 11 24 ; exposition : 1er-3 avril, 11h-20h, 4 avril, 11h-16h, www.cornette.auction.fr
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Principe de réalisme
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Abonnez-vous dès 1 €- Expert : Wilfrid Vacher - Nombre de lots : 155 (24 pour les Nouveaux Réalistes) - Estimation totale : 3,6 millions d’euros (1,2 million d’euros pour les Nouveaux Réalistes)
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°234 du 31 mars 2006, avec le titre suivant : Principe de réalisme