Le mobilier haut de gamme fait un retour en force à Paris chez Sotheby’s. Commode de Riesener et pièces russes sont au menu.
PARIS - Avec une vente prestigieuse de mobilier le 16 octobre à Paris, estimée 6 à 8 millions d’euros, Sotheby’s affiche clairement sa politique haut de gamme de sélection d’objets d’art. La maison de ventes internationale a décroché plusieurs locomotives. En tête de ce convoi exceptionnel, une commode en console, vers 1767-1768, estampillée Riesener, provenant d’une collection privée française, est estimée 1,2 à 1,6 million d’euros. Ce meuble d’un très grand raffinement est décoré de bronzes dorés et orné de panneaux en marqueterie à motif de losanges et rosaces entrelacés. « Nous avons vendu le 15 juin 1996 à Monaco sa sœur jumelle qui se trouve dans la collection Riahi, pour un peu plus d’un million d’euros. Celle que nous proposons aujourd’hui a conservé sa galerie d’époque en bronze doré, expose l’expert Brice Foisil. Moins de dix clients dans le monde savent apprécier un meuble de cette importance. » Figurent aussi au catalogue une très belle commode de forme mouvementée, richement décorée, d’époque Régence, estampillée Noël Gérard, issue de l’ancienne collection Jeanne Lanvin et estimée 200 000 à 300 000 euros ; le bureau de Buffon (intendant du Jardin du Roi en 1739 et auteur de L’Histoire naturelle), en bois de rose, amarante et satiné, à décor de bronze doré, vers 1730-1735, estimé 150 000 à 250 000 euros, ou encore une table console en bois peint en blanc et rechampi bleu, d’époque Louis XIV, provenant du château de Chanteloup (Touraine) au XVIIIe siècle et estimé 40 000 euros. La sculpture se fera remarquer par un bronze de la Renaissance incarnant la Vénus noire, travail anonyme franco-flamand vers 1580, estimé 200 000 euros, et un bronze français de la fin du XVIIe représentant le dieu fleuve Nil, d’après un modèle de Jacques Buirette, estimé 160 000 euros.
Marché russe
Plusieurs pièces sont également susceptibles d’intéresser les collectionneurs russes, tel un rare guéridon russe en lapis-lazuli, vers 1830-1850, offert par le tsar Alexandre II en 1856 au 8e prince de Ligne, estimé 200 000 à 300 000 euros. On pourra aussi compter sur ces féroces acheteurs pour emporter un beau lustre en bronze doré et verre taillé, d’époque Empire, estimé 80 000 euros ; une paire de vases couverts en granit oriental, à monture de bronze doré, d’époque Louis XVI, provenant de l’ancienne collection Demidoff et estimée 120 000 euros ; ou une spectaculaire pendule borne russe, vers 1830, en lapis-lazuli et bronze doré, estimée 50 000 euros minimum.
Vente le 16 octobre, Galerie Charpentier, Sotheby’s, 76, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris, tél. 01 53 05 53 05, expositions publiques : les 12, 13 et 15 octobre 10h-18h, www.so thebys.com
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Prestige et provenance
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Abonnez-vous dès 1 €- Experts : Brice Foisil (meubles et objets d’art), Ulrike Goetz (sculptures) - Estimation : 6 à 8 millions d’euros - Nombre de lots : 233
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°266 du 5 octobre 2007, avec le titre suivant : Prestige et provenance