PARIS - Rien ne va plus entre les marchands Pierre Huber (Genève) et Enrico Navarra (Paris).
Le marchand genevois a assigné son confrère devant le tribunal de commerce de Paris en lui réclamant 100 000 dollars et 125 975 euros dans le cadre d’achats effectués en compte à demi. Dans une seconde procédure, devant le tribunal de grande instance, Huber reproche à Navarra d’avoir provoqué la rupture du contrat signé avec le collectionneur Louis-Christophe Laurent. Celui-ci avait conclu un accord d’investissement de 20 millions de dollars sur cinq ans pour monter une collection d’art asiatique baptisée Silk Road. En contrepartie de son activité de recherche et sélection des œuvres, le marchand percevait 500 000 euros par an. Le contrat devait démarrer le 1er septembre, mais le collectionneur l’a résilié en usant de sa clause de sortie. « La situation est trop chaotique, il y a trop de nuisance potentielle pour mon image », nous a-t-il confié. Pierre Huber affirme avoir démarré les achats en amont dès le 20 août et effectué une trentaine d’acquisitions pour environ 2 millions de dollars. « Faux », déclare le collectionneur qui n’a « formellement fait aucun achat ni reçu aucune facture ». Pour sa part, Enrico Navarra affirme avoir monté avec Pierre Huber un projet similaire sur trois ans sous le même libellé de Silk Road. « Avec Navarra, il n’était pas question de collection mais d’achats en commun », dément Pierre Huber. Navarra a enfin adressé le 27 septembre une lettre à la Foire de Bologne, organisatrice de la foire ShContemporary à Shanghai, en s’indignant de l’annonce en septembre du Prix Pierre Huber dans le contexte de la foire à Shanghai. « Il y a déjà un conflit d’intérêt évident à ce qu’un marchand agissant comme co-organisateur de la foire choisisse ce contexte pour communiquer sur cet événement qui pourrait avoir des retombées favorisant l’activité d’un marchand. » À suivre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pierre Huber vs Enrico Navarra
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°268 du 2 novembre 2007, avec le titre suivant : Pierre Huber vs Enrico Navarra