Photo : Venise veut son salon

VENISE - “Nous sommes aussi ouverts aux photographes proprement dits qu’aux artistes utilisant la photographie, mais nous restons très attentifs à distinguer les deux catégories, affirme Luisella D’Alessandro, présidente de la Fondation italienne pour la Photographie et directrice du salon aux côtés d’Antonio Brescacin, commissaire. Les seconds n’ont pas eu de mal, ces derniers temps, à s’imposer sur le marché, alors qu’il y a encore peu de marchands et de galeristes qui accueillent les photographes “purs” parmi leurs auteurs”. Luisella D’Alessandro ne cache pas la faiblesse, en Italie, du marché visant la photographie “pure”. “Dans notre pays, les collectionneurs de ce secteur peuvent se compter sur les dix doigts”. Elle ne renonce pas pour autant à ce qu’elle appelle “un pari”, forte aussi du charme de l’endroit et d’une époque de l’année où la Biennale continue d’attirer le public mais n’est plus “l’événement” capable d’occulter les autres manifestations. “Le dernier Salon des biens culturels, poursuit la directrice, a fait 8 000 entrées, et notre objectif en termes d’affluence, se situe autour du même chiffre”. “Venezia Immagine, Salon de la photographie historique, moderne et contemporaine” offre des conditions de participation plus que raisonnables, puisqu’un stand coûte 250 000 lires (environ 850 francs) le mètre carré tout compris, la surface minimum étant de 7,5 m2. Le Salon, qui compte déjà l’adhésion des galeries de la Fnac, sera accompagné d’un catalogue publié par Federico Motta Editore.

De son côté, “Paris Photo” annonce 75 galeries et éditeurs pour sa troisième édition, du 18 au 21 novembre, au Carrousel du Louvre. Cette année, la foire présentera des expositions autour de la mode, avec des images d’Irving Penn, Helmut Newton et William Klein issues des collections de la Maison européenne de la photographie, ainsi que celles appartenant à des collectionneurs privés comme Jean-Charles de Castelbajac, Claude Deloffre, l’éditeur Lothar Schirmer...